Un ministre déterminé face aux polémiques. À Nouméa, Manuel Valls a balayé d’un revers de main les accusations visant l’accord de Bougival.
Un ministre droit dans ses bottes
Dès son arrivée en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer a tenu à clarifier les choses. Face au Sénat coutumier, Manuel Valls a rappelé que l’accord de Bougival ne remet pas en cause les fondements des accords précédents.
Les accords de Matignon-Oudinot et de Nouméa sont des acquis historiques, a-t-il martelé.
La polémique, lancée par certains opposants, affirmait que la notion de peuple kanak avait disparu du texte. Faux, selon le ministre : le préambule de Bougival parle explicitement de « la pleine reconnaissance de l’identité kanak ». Pour lui, il n’y a aucune trahison.
Reconnaissance gravée dans le texte
Dans son discours à Nouville, Valls a insisté :
Comment peut-on dire que le mot kanak n’est pas dans l’accord de Bougival ? Il y est, il y est !.
Le ministre rappelle que la place du peuple d’origine, son rôle fondateur et son identité sont garantis dans le processus de décolonisation.
Il s’est dit même ouvert, avec les autres délégations signataires, à renforcer encore cette dimension dans le préambule. Preuve que, loin d’être effacé, le peuple kanak est bien reconnu et respecté au sein de la République.
La France aux côtés des Calédoniens
Au-delà de cette polémique, Manuel Valls a rappelé l’essentiel : les institutions nationales sont présentes et aux côtés des Calédoniens. Mais, a-t-il ajouté, c’est avant tout aux habitants du Caillou de construire leur projet de société.
S’adressant directement aux sénateurs coutumiers, le ministre a souligné leur responsabilité :
Dès les années 1983-1984, vous affirmiez vouloir partager ce droit de bâtir l’avenir.
Un rappel à la mémoire et à la cohérence politique, qui vise à couper court aux accusations de « trahison ». Valls l’assure : l’accord signé le 12 juillet à Bougival est fidèle à l’esprit de l’accord de Nouméa et à la reconnaissance de l’identité du peuple mélanésien.
À Nouméa, le ministre des Outre-mer a donc fermement rétabli la vérité. Non, le peuple kanak n’est pas oublié. Oui, son identité est inscrite dans le marbre de l’accord de Bougival.
Loin des polémiques, c’est une certitude : la République reste fidèle à ses engagements.
Et Manuel Valls, droit dans ses bottes, entend bien rappeler que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie doit se construire dans la vérité et non dans la rumeur.