À Nouméa et dans le Grand Nouméa, Manuel Valls a affiché une ligne claire : sécurité et responsabilité républicaine.
Magenta, symbole et cœur des émeutes de mai 2024
Vendredi 22 août au soir, l’ancien Premier ministre, aujourd’hui ministre des Outre-mer, Manuel Valls, s’est rendu dans les tours de Magenta, tristement célèbres depuis les émeutes de mai 2024. À l’époque, ce quartier populaire avait été l’un des principaux foyers de l’insurrection. Son commissariat avait été incendié, de nombreux commerces pillés et détruits, plongeant les habitants dans un climat de peur et de détresse.
Aux côtés de la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, Manuel Valls a rencontré les riverains, des plus jeunes aux plus anciens. Beaucoup ont rappelé combien ils s’étaient sentis abandonnés, face à la radicalité d’une poignée de jeunes violents, qui avaient pris en otage leur quotidien et détruit le lien social bâti depuis des décennies. Le ministre a insisté :
La République doit être présente, par l’ordre mais aussi par le soutien social.
Une étape à Dumbéa, commune meurtrie mais résiliente
Après Nouméa, Valls a poursuivi sa visite à Dumbéa, deuxième commune du pays et autre théâtre d’affrontements. En présence du Haut-Commissaire et du maire, Yoann Lecourieux, il a constaté l’ampleur des dégâts et mesuré la résilience de cette population éprouvée.
Le ministre a martelé son message : la sécurité reste la condition de la paix républicaine, mais elle ne peut suffire seule. La prévention sociale, l’éducation et l’accompagnement doivent compléter la riposte sécuritaire. Une ligne d’équilibre qu’il défend face à ceux qui voudraient opposer ordre et justice sociale.
Soutien total aux forces de l’ordre
Au fil de ses interventions, Manuel Valls a tenu à exprimer un hommage appuyé aux policiers, gendarmes et pompiers mobilisés lors des violences. Pendant des mois, ces forces ont été confrontées à une hostilité inédite. Malgré les attaques, elles ont tenu leur poste, faisant preuve d’une abnégation exemplaire au service de la République.
La Nouvelle-Calédonie doit retrouver une paix républicaine : une paix qui se construit dans la fermeté, mais aussi dans la justice, a rappelé le ministre.
Entre Magenta et Dumbéa, son message est clair : l’État est présent, et il ne reculera pas.