Deux discours, une seule vérité : le FLNKS nie ses responsabilités. Entre victimisation et menaces à peine voilées, les contradictions sautent aux yeux.
Nouméa, 26 août 2025 – Le FLNKS a publié un communiqué après sa rencontre avec Manuel Valls. Officiellement, il dit avoir joué un rôle « dans le retour au calme » depuis 2024. Mais la réalité est tout autre : ce sont bien ses cadres qui ont créé la CCAT, l’organisation à l’origine des émeutes meurtrières du 13 mai 2024. Revendiquer aujourd’hui la désescalade, c’est oublier qui a mis le feu aux poudres.
Quand le FLNKS se pose en pompier après avoir allumé l’incendie
Depuis des mois, le discours est rodé : rappeler 1983, brandir l’histoire des accords, dénoncer l’État. Mais la vérité est simple : le FLNKS a encouragé les blocages, les violences et les pillages à travers la CCAT. Se présenter ensuite comme garant du retour au calme relève d’une pure stratégie de communication victimaire.
Dialogue ou ultimatum ?
Le communiqué parle de « poursuivre le dialogue », mais la ligne rouge est claire : seule l’indépendance est présentée comme la garantie d’une paix durable. En réalité, ce n’est pas une ouverture, mais un ultimatum adressé à l’État. Pas de compromis, pas de construction partagée : soit l’indépendance, soit la menace du chaos.
Une mémoire sélective
Le FLNKS dénonce les « manquements de l’État » depuis le 3ᵉ référendum et accuse Paris d’avoir « brisé la confiance » avec le dégel du corps électoral. Mais il passe sous silence les exactions, les incendies d’écoles et d’entreprises, les attaques contre les forces de l’ordre. Derrière la façade, le mouvement indépendantiste continue d’agiter la peur pour maintenir son influence.
Au final, ce communiqué révèle surtout une contradiction : se prétendre artisan de la paix tout en entretenant la menace. Le FLNKS joue la carte de la victimisation, mais ses propres actes démentent son discours.