Touho sous tension : violences tribales, blessés graves et intervention des forces de l’ordre
Des affrontements d’une rare violence
La commune de Touho, sur la côte Est, a été secouée cette semaine par une série d’affrontements violents opposant des membres des tribus de Kongouma, de Touho Mission et de Vieux Touho. À l’origine des tensions : des rodéos sauvages et des caillassages qui ont dégénéré en représailles armées.
Tôt le samedi 7 juin, la situation a connu un nouvel épisode critique. Dans le col de Mission, près de 70 personnes, dont de nombreux jeunes, ont été interceptées par les gendarmes alors qu’elles s’apprêtaient à en découdre. Des feux de végétation ont même été déclenchés à proximité d’une habitation. Grâce à l’intervention conjointe des forces de l’ordre et des autorités coutumières, le calme est revenu en fin de journée.
Des blessés graves et des interpellations
Les violences survenues au cours de la semaine ont fait plusieurs victimes :
Un adolescent de 17 ans a été grièvement blessé à la tête après avoir reçu quatre coups de sabre.
Un garçon de 12 ans a été violemment frappé.
Une femme a dû être opérée pour une fracture du poignet causée par un coup de crosse.
Une autre personne a été touchée à l’oreille.
En réponse, sept personnes ont été interpellées jeudi 5 juin et placées en garde à vue. D’autres auditions sont toujours en cours, impliquant aussi bien des suspects que des victimes. Les autorités judiciaires prévoient de prochaines convocations.
Une crise aux origines profondes
Si les premières analyses faisaient état de représailles liées à des rodéos sauvages et des jets de pierres, les gendarmes évoquent désormais des tensions plus anciennes et complexes. « Les raisons de ce conflit sont profondes et un peu floues », reconnaît le le général de brigade , précisant que certaines personnes cherchaient à expulser un individu et à s’en prendre à ses biens.
Les forces de sécurité restent fortement mobilisées sur place, alors qu’une réunion coutumière est prévue dans les prochains jours pour tenter de résoudre cette crise tribale.