Pourquoi le Pacifique est en danger
Après l’Iran, un autre front ? L’ombre de Taïwan plane sur le Pacifique
Les frappes sur Téhéran ne sont pas un simple épisode militaire. C’est un basculement stratégique. Une guerre ciblée, menée par les États-Unis et Israël, pour affaiblir un allié de la Chine au Moyen-Orient. Derrière les discours sur la dissuasion nucléaire, c’est une manœuvre globale d’endiguement de l’influence chinoise.
L’Iran paie aujourd’hui son intégration dans les BRICS, sa diplomatie régionale autonome, et ses accords énergétiques avec Pékin. Une puissance régionale indépendante, soutenue par Pékin, est une ligne rouge pour Washington. Depuis 2017, le cycle des sanctions, des frappes et des assassinats ciblés s’est accéléré. Et il ne s’arrêtera pas là.
Le nom du prochain pays est déjà sur toutes les lèvres. Taïwan. Une île symbole, un territoire stratégique, une poudrière.
Le Pacifique, prochain champ de bataille ?
Taïwan, c’est notre voisin. Une guerre autour de l’île ne sera pas un conflit lointain. Elle impliquera l’ensemble de l’espace indo-pacifique. Bases américaines à Guam, Hawaï, Palau, Australie : toutes seront activées. Et dans ce contexte, la Nouvelle-Calédonie redeviendra une pièce centrale sur l’échiquier.
La militarisation du Pacifique a déjà commencé. L’Australie réarme. La Chine consolide ses positions dans les îles Salomon. Les États-Unis déploient des bombardiers à Andersen (Guam) et renforcent leurs coopérations avec les États du Pacifique Sud. Et nous ? Nous faisons semblant que tout cela ne nous concerne pas.
Mais les faits sont têtus. La Nouvelle-Calédonie est française. Elle abrite les FANC. Et si la Chine s’en prend à Taïwan, elle le fera en surveillant les arrières de l’AUKUS. Nous sommes sur la ligne de front, que cela nous plaise ou non.
Ignorer le choc qui vient serait une erreur historique
Après l’Ukraine et Gaza, l’Iran montre un nouveau schéma d’intervention : frappes sans occupation, sanctions économiques, neutralisation des alliés. Ce modèle pourrait être reproduit demain en Asie. Avec Taïwan en catalyseur.
Une guerre sino-américaine autour de Taïwan, ce serait une rupture mondiale. Les câbles sous-marins, les routes commerciales, les flux numériques et énergétiques : tout passe par cette zone. Un choc là-bas, c’est un chaos ici.
En Nouvelle-Calédonie, on débat de symboles. On s’écharpe sur des drapeaux. Mais l’Histoire avance. Et elle ne nous attendra pas.
Il faut se préparer, pas se détourner
Les leçons du conflit iranien sont claires : il ne s’agit plus de se demander si une guerre va éclater, mais où et quand. Et surtout : avec quelles conséquences pour nous.
Le Pacifique est devenu le nouveau cœur de la géopolitique mondiale. Ceux qui ne s’y préparent pas seront balayés.
Regardons la réalité en face. Nous vivons sur une île convoitée. Le monde se réarme. Les alliances se reforment. Et la prochaine guerre pourrait bien commencer à quelques milliers de kilomètres d’ici.