Un appel à l’engagement citoyen qui ne laisse plus de place à l’hésitation. La campagne de recrutement lancée en juillet par la Cour d’appel de Nouméa touche à sa fin.
Un rôle citoyen au cœur de la justice
Depuis le mois de juillet, la Cour d’appel de Nouméa a ouvert sa campagne de recrutement des assesseurs civils pour la période 2026–2027. Ces citoyens, appelés à siéger aux côtés des magistrats professionnels, incarnent une fonction méconnue mais décisive dans le bon fonctionnement des juridictions correctionnelles.
La mission n’a rien d’anecdotique. Les assesseurs votent, délibèrent et participent directement aux décisions de justice. Leur présence est le gage d’une justice plus proche des citoyens, ancrée dans les réalités locales, loin d’une vision technocratique. Cette spécificité, instaurée par la loi du 13 juin 1989, distingue la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna dans le paysage judiciaire français.
Désignés pour deux ans par arrêté du garde des Sceaux, sur proposition du premier président et après avis du procureur général, les assesseurs prêtent serment avant d’entrer en fonction. Un acte solennel qui marque la confiance de la République dans ses citoyens.
Une campagne bientôt close
Entamée début juillet, cette campagne de recrutement arrive désormais dans sa dernière ligne droite. Le 1er septembre 2025 marquera la clôture des candidatures. Autrement dit, il ne reste que quelques jours pour franchir le pas et rejoindre les bancs de la justice.
Les conditions sont précises : être de nationalité française, avoir au moins 23 ans, jouir de ses droits civiques, civils et de famille, et présenter des garanties de compétence et d’impartialité. Aucun diplôme particulier n’est exigé, ce qui ouvre la possibilité à un large éventail de profils : salariés, artisans, retraités, responsables associatifs, tous peuvent postuler.
Les postes à pourvoir sont nombreux : deux titulaires et six suppléants à Nouméa, deux titulaires et six suppléants à Koné, deux titulaires et six suppléants à Lifou, et enfin deux titulaires et quatre suppléants à Mata-Utu. Ce maillage territorial illustre l’ambition d’une justice présente partout, de Nouméa à Wallis.
Des indemnités prévues pour un engagement concret
La mission d’assesseur civil est avant tout un engagement républicain. Mais elle s’accompagne aussi d’une reconnaissance matérielle. Les assesseurs perçoivent une indemnité prévue par l’article R. 140 du code de procédure pénale pour chaque audience. À cela s’ajoutent les compensations pour perte de salaire ou de gain, ainsi que le remboursement des frais de déplacement et de séjour.
Pour les salariés, la perte de salaire est intégralement couverte sur justificatif. Pour les patentés et employeurs, un forfait équivalent à six fois le montant brut horaire du SMIC est versé par audience. Ces garanties permettent à chacun de participer sans redouter un impact financier.
Au-delà de l’aspect matériel, l’expérience est exceptionnelle : participer à la justice de l’intérieur, juger des affaires correctionnelles, comprendre les mécanismes de la loi. Autant d’enseignements précieux dans une société où la critique est facile mais l’engagement trop rare.
Alors que l’insécurité et la délinquance inquiètent, la justice doit rester un pilier solide. Et elle ne peut l’être sans l’adhésion et la participation des citoyens. C’est tout le sens de cette campagne, désormais à quelques jours de son terme.
La République offre cette responsabilité aux Calédoniens et aux Wallisiens. Les formulaires de candidature, disponibles auprès des mairies ou sur demande à la cour d’appel, doivent être envoyés avant le 1er septembre 2025, par courrier ou par email à l’adresse « [email protected] ».
Dans une société tentée par le repli ou la passivité, devenir assesseur correctionnel, c’est assumer une part de responsabilité dans l’avenir collectif. Le temps presse : il ne reste que quelques jours pour répondre présent.
Pièce jointe : dossier à télécharger
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