Les Calédoniens doivent se préparer : la saison chaude arrive rapidement, avec davantage de pluie et de chaleur. Derrière les chiffres, un message clair : l’archipel entre dans une période humide et instable.
Des conditions océaniques neutres mais fragiles
Depuis avril 2025, le Pacifique est en situation neutre vis-à-vis de l’ENSO (ni El Niño, ni La Niña). Mais cette apparente stabilité se fissure. En juillet, les relevés montrent un dipôle : eaux plus chaudes à l’ouest, plus froides au centre — un signe d’instabilité.
Les anomalies de température de surface, accentuées par des vents d’est plus soutenus, laissent entrevoir un possible épisode La Niña faible en fin d’année. Pour l’instant, les modèles maintiennent cependant une neutralité relative sur le trimestre septembre-octobre-novembre.
Côté pluies, les prévisions probabilistes annoncent 50 % de chances de cumuls supérieurs à la normale, 30 % de normales et seulement 20 % de déficit. Autrement dit, un trimestre globalement humide, avec un risque accru de sols saturés et de ruissellements localisés.
Des températures au-dessus des normales de saison
La chaleur devrait également dépasser les moyennes habituelles. Ce réchauffement découle à la fois des anomalies océaniques régionales et de la tendance globale au réchauffement observée dans tout le Pacifique Sud.
Les cartes d’anomalies indiquent une persistance des eaux chaudes à l’ouest du bassin, jusque dans les parages de la Nouvelle-Calédonie. Cette configuration entretient une atmosphère instable et favorise des épisodes pluvieux plus intenses.
Pour les habitants, cela signifie : journées plus chaudes, nuits moins fraîches et humidité plus élevée. Ces conditions influent directement sur le confort quotidien, mais aussi sur la santé (déshydratation, fatigue) et sur certains secteurs sensibles comme l’agriculture ou la production d’énergie.
Un trimestre sous surveillance
Météo-France rappelle que les prévisions saisonnières reposent sur des modèles climatiques internationaux, combinant anomalies océaniques, circulation atmosphérique et indices comme le SOI (Southern Oscillation Index).
Pour le trimestre à venir, le constat est clair : pluies supérieures à la normale et températures en hausse. Les épisodes d’instabilité devraient être plus fréquents, ce qui rend la vigilance météorologique essentielle.
Si un épisode La Niña venait à se confirmer d’ici la fin de l’année, il pourrait accentuer encore cette tendance humide. Mais pour l’heure, la phase neutre reste le scénario privilégié par les spécialistes.
Dans ce contexte, la population est invitée à rester attentive : anticiper de fortes pluies, adapter les activités extérieures et suivre régulièrement les bulletins météorologiques.
Ces prévisions ne constituent pas une alerte ponctuelle, mais bien une tendance saisonnière destinée à aider chacun à se préparer aux conditions à venir.