Un bras de fer administratif qui a coûté des millions aux Calédoniens. Le gouvernement collégial met fin à une aberration politique et financière : les deux drapeaux disparaissent enfin du permis de conduire.
Une facture colossale pour les contribuables
Depuis juillet 2024, la polémique enfle autour du permis de conduire portant les deux drapeaux : celui de la République française et celui du FLNKS. Cette situation, dénoncée par Générations NC, a conduit au dépôt d’une plainte et à une décision de justice assortie d’une astreinte de 600 000 francs CFP par jour. Au total, près de 26 millions de francs CFP ont été engloutis aux frais des contribuables. Une aberration pour une collectivité déjà fragilisée financièrement.
Une décision ferme du gouvernement collégial
Le mercredi 27 août, l’exécutif calédonien a tranché. Désormais, le permis de conduire adopte un modèle neutre, sans aucune symbolique politique. La DITTT, chargée de la communication officielle, a confirmé que les automobilistes concernés pourront procéder à l’échange de leur titre sans frais. Cette décision, saluée par une partie de la classe politique, remet de l’ordre dans une affaire qui n’aurait jamais dû exister. Elle consacre la primauté du droit et du bon sens sur des choix idéologiques inadaptés à un document officiel.
Une procédure simplifiée pour les usagers
Pour obtenir le nouveau modèle, les titulaires des anciens permis doivent déposer une demande de duplicata avec les pièces justificatives habituelles : deux photos d’identité récentes, une pièce d’identité en cours de validité, un justificatif de domicile et le permis original. La démarche est gratuite uniquement pour les détenteurs des permis à deux drapeaux. Un document provisoire est délivré immédiatement, permettant de conduire en toute légalité en attendant le nouveau titre. Selon la DITTT, les usagers ayant fourni une adresse mail recevront une notification dès que leur permis sera disponible à Nouméa ou à Koné. À défaut, un délai indicatif d’un mois s’applique. Cette décision met fin à une polémique coûteuse et rappelle une vérité simple : le permis de conduire n’est ni un outil politique, ni un symbole identitaire, mais un document républicain.