Préserver la beauté du lagon, c’est défendre la fierté calédonienne. Face aux incivilités répétées sur les îlots, la province Sud hausse le ton : la nature n’est pas un terrain de jeu, c’est un héritage à respecter.
L’écologie du bon sens : respecter la nature, c’est respecter la Nouvelle-Calédonie
Les îlots du Grand Lagon Sud sont des trésors de biodiversité, mais aussi le reflet d’une identité calédonienne profondément ancrée dans la nature. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le lagon attire chaque année des milliers de visiteurs. Pourtant, les dérives s’accumulent : chiens débarqués en période de ponte, déchets abandonnés, drones survolant les colonies d’oiseaux…
Face à ces comportements irresponsables, la province Sud rappelle les règles avec fermeté.
Sur ces petits coins de paradis, tout n’est pas permis. Le Code de l’environnement est clair : couper du bois, nourrir les animaux, piétiner le corail ou laisser des mégots, c’est détruire un écosystème fragile. Les gardes nature, assermentés et habilités à verbaliser, multiplient les contrôles. L’amende peut grimper à 3,5 millions de francs, et le refus d’un contrôle constitue un délit.
Une ligne claire : protéger pour transmettre.
Le drapeau rouge, symbole d’autorité écologique et de bon sens
Depuis plusieurs années, un dispositif simple et lisible a été mis en place : lorsqu’un îlot arbore un pavillon rouge, le débarquement ou le survol en drone est strictement interdit. Cette signalétique vise à protéger les colonies d’oiseaux durant la nidification, période cruciale pour la survie des espèces.
De l’îlot Goéland à N’Digoro, en passant par la réserve Yves Merlet, le respect de ces interdictions n’est pas négociable.
Les contrevenants s’exposent à une amende de 90 000 F. Ce n’est pas un caprice administratif, mais une nécessité écologique. Ces îlots accueillent des oiseaux qui ne nichent nulle part ailleurs : le fou brun, la sterne néréis (seulement 100 couples recensés) ou encore la sterne de Dougall, dont la moitié des nids se trouvent ici, dans la Corne Sud.
Derrière ces chiffres se cache une réalité : la Nouvelle-Calédonie détient un patrimoine vivant que beaucoup de nations nous envient.
La fierté calédonienne : protéger ce que nos ancêtres nous ont laissé
Dans une époque où l’écologie se transforme trop souvent en idéologie punitive, la province Sud prône une écologie de responsabilité, ancrée dans le respect, la discipline et la transmission.
Ici, il ne s’agit pas de “faire la morale”, mais de préserver notre lagon pour les générations futures. Emporter ses déchets, éviter de marcher sur les œufs, garder ses distances avec les oiseaux : des gestes simples, mais essentiels.
Car sur ces îlots, l’homme n’est qu’un invité. Et un invité courtois ne détruit pas la maison qui l’accueille.
La tranquillité des lieux, la pureté du lagon et la survie des espèces dépendent de ce civisme collectif. C’est une question de respect et d’identité : protéger la nature, c’est protéger notre fierté calédonienne.
Face à la montée des incivilités, la province Sud agit avec courage et constance.
Oui, les sanctions sont lourdes. Oui, les contrôles se renforcent. Mais il en va de la souveraineté écologique du territoire.
Dans le lagon comme ailleurs, le civisme est la première des libertés.