Descombels, l’homme qui dépense sans compter mais prêche la rigueur
Quand on a le cul bordé d’affaires, on se tait. Mais au Rassemblement National local, on préfère hurler plus fort. À la tête du cortège d’indignés se tient Alain Descombels, un homme qui dispense aujourd’hui des leçons de vertu publique alors que son parcours est tout sauf exemplaire.
Les accusations autour de ses dépenses somptuaires à l’époque où il présidait Promosud ne sont pas des rumeurs de bistrot : vols en hélico avec son épouse, séjours en hôtels de luxe à Paris, billets en première classe… le tout aux frais du contribuable calédonien. La Chambre territoriale des comptes elle-même avait tiré la sonnette d’alarme. Et voilà aujourd’hui l’homme qui prétend défendre la morale et la probité politique. Il fallait oser.
Cuenot, le conseiller fantôme au soleil de Corse
À ses côtés, Guy-Olivier Cuenot, dit GOC, complète ce tableau d’hypocrisie politique. Élu local, mais absent du territoire depuis des années, il continue de percevoir ses émoluments comme si de rien n’était, bien installé sous le soleil de Corse. Pendant que les Calédoniens se débattent dans une économie à genoux, il encaisse tranquillement son salaire d’élu, payé par leurs impôts.
La représentation politique n’est pas un ticket vacances. C’est un engagement auprès d’un peuple et d’un territoire. Mais là encore, le Rassemblement National version calédonienne préfère la rente à la responsabilité.
Le RN local, miroir du FLNKS
Sur le fond, ce Rassemblement National local n’a plus rien de loyaliste. Dans son dernier communiqué, le parti reprend mot pour mot la rhétorique du FLNKS : menace de chaos, prophétie d’émeutes, posture d’ultimatum. « Si vous ne cédez pas, ça va brûler. »
C’est exactement le discours des indépendantistes les plus radicaux.
Plutôt que de défendre le droit, l’ordre républicain et la stabilité institutionnelle, Descombels et ses acolytes préfèrent se coucher face à la violence pour exister en opposition aux autres loyalistes. Par pur esprit de revanche, par pur égo.
Quand la vengeance remplace la politique
Relisons leur texte : un ton alarmiste, agressif, presque incantatoire. Une politique du ressentiment et de la menace, qui fracture le camp loyaliste au lieu de le renforcer. Le RN local ne se bat plus pour la Calédonie française, mais contre les autres loyalistes. C’est la définition même de la politique de la rancune.
La colère peut être légitime, mais la posture victimaire et la gesticulation agressive ne mènent nulle part. La Nouvelle-Calédonie a besoin de responsables, pas de pyromanes politiques.
Les épaves morales ne font pas des capitaines
Alors oui, exigeons des réponses. Que Descombels éclaire son passé financier et assume ses errements publics. Que Cuenot explique comment il peut prétendre représenter les Calédoniens depuis une terrasse corse.
La Nouvelle-Calédonie mérite mieux que des revanchards déguisés en patriotes. Mieux que des élus absents et des donneurs de leçons au casier bien rempli.
Si le Rassemblement National local persiste à singer les discours du FLNKS tout en se drapant dans la vertu, qu’il assume son isolement. Car ceux qui ont des casseroles ne peuvent pas donner des leçons de conscience publique.
La politique, ici, ne doit pas être un théâtre d’ego. Elle doit redevenir une gouvernance. Et ceux qui confondent les deux n’ont rien à faire aux manettes.