Deux délibérations retirées, des aides validées, des symboles sportifs consacrés : la séance du gouvernement calédonien, présidée par Thierry Santa, marque la continuité d’un exécutif local qui assume ses choix et ses valeurs.
Un gouvernement à la manœuvre : rigueur et pragmatisme au service du pays
Ce mercredi 29 octobre 2025, sous la présidence de Thierry Santa, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’est réuni pour une séance dense : cinq délibérations adoptées, 16 arrêtés validés, deux avis émis.
Mais derrière la mécanique institutionnelle, une volonté claire : assainir, rationaliser et décider.
D’abord, le gouvernement a modifié l’arrêté n°2025-1677/GNC du 8 octobre 2025, relatif à l’ouverture d’une session extraordinaire du Congrès. Deux textes ont été retirés de l’ordre du jour : un projet de loi du pays à portée sanitaire et sociale, ainsi qu’une modification douanière. Un choix assumé, motivé par le réalisme des conditions de mise en œuvre et les contraintes liées au prêt garanti par l’État.
Sous la supervision d’Isabelle Champmoreau, cette décision traduit un principe simple mais essentiel : mieux vaut un texte prêt qu’un texte précipité. Une méthode de travail qui privilégie la qualité législative et la stabilité financière du pays.
Soutenir ceux qui informent : deux médias calédoniens soutenus pour 2025
Dans un contexte médiatique souvent polarisé, le gouvernement a fait le choix de soutenir la presse locale, gage de pluralisme et d’ancrage calédonien.
Ainsi, 13 millions de francs sont attribués à la société Caledonia pour le fonctionnement de ses activités audiovisuelles, et 39 millions de francs à l’association Culture et Loisirs (Radio RRB).
Ces décisions, signées par Thierry Santa, réaffirment la conviction que l’information locale doit rester libre, ancrée dans le réel et au service du territoire, loin des excès idéologiques.
Ce soutien à la presse régionale s’inscrit dans une vision claire : préserver la diversité des voix sans renoncer à l’exigence de responsabilité.
Dans un moment où le débat public se fragilise sous la pression des réseaux sociaux, cette orientation traduit une volonté ferme : valoriser les médias qui informent plutôt que ceux qui polarisent.
Honorer ceux qui ont servi : le sport calédonien trouve ses visages
Autre temps fort : la dénomination d’infrastructures sportives appartenant à la Nouvelle-Calédonie. Une décision portée par Mickaël Forrest, adoptée après consultation des familles et du CTOS (Comité Territorial Olympique et Sportif).
Le gouvernement a choisi d’inscrire dans la pierre les noms de celles et ceux qui ont fait vivre le sport calédonien :
Le complexe sportif de Magenta devient le complexe Roger Kaddour,
Le vélodrome de Magenta porte désormais le nom de Laurent Gane,
La maison des arts martiaux devient le dojo Hubert Vandange,
Et la piste d’athlétisme de Numa Daly honorera Joseph Wejieme.
Au total, neuf sites sportifs rebaptisés pour perpétuer la mémoire des bâtisseurs du sport local.
Un geste symbolique mais fort : dans une époque de déconstruction, choisit la reconnaissance plutôt que l’effacement, la transmission plutôt que l’oubli.
Des avis assumés sur la solidarité nationale
Enfin, le gouvernement a émis deux avis sur des textes nationaux :
L’un relatif au remboursement partiel des cotisations sociales pour les agents de l’État dans les Outre-mer,
L’autre sur la proposition de résolution déclarant l’urgence sociale en Nouvelle-Calédonie.
Ces deux avis, mesurés mais lucides, rappellent que la solidarité nationale doit s’articuler avec la responsabilité locale.
Pas question d’assistanat : le message est clair. La Nouvelle-Calédonie veut participer à l’effort, pas le subir.
Dans un territoire souvent confronté à des tensions économiques et sociales, le gouvernement Santa assume une ligne droite : agir, trancher, soutenir sans céder.
À l’heure où d’autres débattent, la Calédonie gouverne.















