Manuel Valls sort du silence pour défendre la vérité historique. Face aux attaques du FLNKS, l’ancien ministre des Outre-mer rappelle la réalité du travail collectif ayant mené à l’accord de Bougival.
Un accord construit, pas imposé
Pour Manuel Valls, il n’y a pas eu de manipulation ni de texte découvert à la dernière minute. L’accord du 12 juillet 2025, intitulé Le pari de la confiance, a été élaboré « collectivement », au fil d’une semaine de travail dense, avec l’ensemble des partenaires, y compris la délégation du FLNKS, qui a eu accès à toutes les versions successives.
Le FLNKS, souligne-t-il, avait signé un engagement clair : défendre le texte en l’état et le présenter à ses instances. Un pari sur la confiance et le dialogue, fondé sur des concessions réciproques.
Le FLNKS savait, et il a signé
Valls démonte un à un les arguments du FLNKS. Non, il n’y a pas eu de pression. Non, les élus indépendantistes n’ont pas été pris de court.
La veille de la signature, le bureau politique du FLNKS avait exprimé ses réserves, avant de participer à une seconde visioconférence dans la nuit. C’est le FLNKS lui-même qui a choisi de maintenir sa délégation à la table des discussions.
Au matin du 12 juillet, tous les partenaires avaient conscience du moment historique qu’ils vivaient. Un membre du FLNKS a reconnu, selon Valls, la portée symbolique de leur engagement et les « critiques » qu’ils auraient à affronter sur le terrain.
Rétablir la vérité, refuser la peur
Manuel Valls dénonce aujourd’hui les fausses informations sur le gel du corps électoral ou le droit à l’autodétermination : « La délégation du FLNKS n’a même pas été en capacité de défendre sa position. »
Mais au-delà de la polémique, il appelle à la raison et au courage politique :
Le dialogue doit primer sur les logiques internes des formations politiques. La vérité des faits est plus importante que la peur de signer un accord.
Pour lui, l’avenir passe par la clarification et la confiance, non par la manipulation. Le texte du 12 juillet incarne ce choix du dialogue, inédit depuis 1998.
Et Valls de conclure : il faut « tourner la page des fautes de la période 2021-2024 » et reprendre le fil du pari de l’intelligence, pour la Nouvelle-Calédonie, mais aussi pour la France.













