Sous un soleil de plomb à Païta, les Républicains calédoniens ont réuni leurs troupes pour un conseil politique stratégique.
Au programme : préparer les échéances électorales à venir et afficher une image de cohésion face aux divisions du camp loyaliste.
La présidente du mouvement, Sonia Backès, a martelé son message :
L’unité des partisans de la France
Au-delà du symbole, le parti a désigné sept référents communaux pour structurer le travail de terrain et coordonner les campagnes locales.
Entre volontarisme, prudence et tensions politiques, cette rencontre marque une nouvelle étape dans la reconstruction du camp non-indépendantiste.
Un mot d’ordre clair : l’unité du camp pro-France
Les prochaines échéances électorales s’annoncent nombreuses : municipales en mars 2026, provinciales peut-être avancées, et un référendum sur l’accord de Bougival toujours en suspens.
Face à cette succession de scrutins, les Républicains calédoniens ont choisi une ligne claire : rassembler avant de conquérir.
Il faut parler d’une seule voix
a résumé la présidente de la province Sud.
Le mouvement assume une stratégie de cohésion avant compétition, préférant additionner les forces loyalistes plutôt que les diviser.
Le discours est pragmatique : l’électorat pro-France est majoritaire, mais dispersé ; sans unité, aucune victoire n’est possible.
La consigne donnée aux équipes locales est limpide : pas de liste concurrente, pas de querelle d’ego, pas de divisions publiques.
Chaque commune doit présenter une offre politique lisible, stable et en phase avec le terrain.
Cette approche, jugée plus mature, vise à consolider la crédibilité d’un camp souvent éclaté par les rivalités de personnes.
Des référents pour structurer le terrain
Le conseil politique a également permis d’annoncer la nomination de sept référents communaux, répartis entre l’agglomération et la Brousse.
Leur mission : coordonner les actions locales, écouter les attentes des habitants et remonter les besoins au niveau du parti.
Ces référents ne seront pas forcément candidats, mais ils joueront un rôle clé dans la préparation des campagnes.
Commune | Référent | Mission principale |
---|---|---|
Bourail | Levay Roy | Rassembler les équipes et préparer les listes |
La Foa | Lionnel Brinon | Maintenir la cohésion locale |
Boulouparis | David Draghiceviz | Consolider le terrain et le lien militant |
Païta | Antoine Romain | Structurer la coordination communale |
Dumbéa | Marie-Laure Ukeiwë | Harmoniser les actions locales |
Mont-Dore | Florent Perrin | Superviser les relais de terrain |
Nouméa | Naïa Watéou | Dynamiser la capitale politique du camp loyaliste |
Cette structure territoriale marque une volonté de professionnaliser la campagne.
Chaque référent devient un point de contact politique entre le parti, les élus et les citoyens.
Leur rôle : prévenir les divisions, identifier les alliances locales possibles et maintenir la cohérence du message.
Un contexte politique tendu mais maîtrisé
Derrière l’appel à l’unité, le mouvement n’échappe pas à quelques frictions internes.
Un accord de stabilité politique, en discussion entre les Républicains calédoniens, le Rassemblement-LR, Générations NC et le Mouvement Populaire Calédonien, a récemment fuité sur les réseaux sociaux.
Le Rassemblement l’a jugé déséquilibré, refusant d’en être signataire « en l’état ».
Sonia Backès, elle, préfère temporiser : les discussions doivent rester internes, et le dialogue, constructif.
La présidente a rappelé la gravité du contexte : la Nouvelle-Calédonie traverse une période décisive.
Selon elle, le camp loyaliste doit « préparer l’avenir sans se fragmenter ».
Le mouvement se dit prêt à se mettre en retrait dans certaines communes pour préserver la cohésion d’ensemble.
Cette stratégie vise à éviter une concurrence fratricide et à consolider la base électorale avant les grands rendez-vous politiques de 2026.
Une stratégie de terrain et de discipline
Le parti mise sur une méthode locale, fondée sur la présence, la proximité et la constance.
Des réunions régulières seront organisées dans chaque commune pour suivre l’évolution du terrain.
Les thèmes de campagne sont déjà tracés :
- sécurité du quotidien,
- services publics de proximité,
- stabilité institutionnelle,
- pouvoir d’achat.
Les Républicains calédoniens veulent parler au quotidien des habitants, pas aux appareils.
La consigne est claire : éviter la surenchère, garder une parole mesurée, et ne pas se disperser.
Le message se veut lisible et concret, pour reconquérir la confiance d’un électorat parfois lassé des divisions.