“Je n’ai pas demandé cette mission. On me l’a donnée.”
Levay Roy n’est pas un politique. Il n’a jamais couru après les honneurs. Mais en 2021, la Foire de Bourail était au bord du gouffre. Et c’est le maire en personne qui vient le chercher.
Plus de trésorerie, plus d’équipe, plus rien. Il m’a dit : ‘Y a plus que toi qui peux sauver ça.
Par amour pour Bourail, pour la brousse, pour ce que représente cette Foire agricole emblématique, il accepte par devoir.
“Je me suis retroussé les manches. J’ai bossé. J’ai fédéré une équipe. Et on a tout remis sur pied.”
Il lance le Royal Caledonia Show, il ramène les exposants, les visiteurs, les bêtes, l’espoir. Et ça marche : la Foire redevient un pilier local, avec 680 millions de retombées économiques.
“Ils m’ont encerclé, ils criaient.”
Mais vendredi dernier, tout bascule.
En pleine réunion municipale, un groupe de représentants coutumiers fait irruption de manière violente.
Et là, c’est l’intimidation directe. Ils exigent sa démission. Ton menaçant. Regard noir. Ambiance pesante.
Ils m’ont encerclé, ils criaient. Et le maire ? Assis. Muet. Passif. Comme si je n’existais plus.
Leur reproche ? Une vieille histoire de drapeau.
Le 8 mai, le Haut-Commissaire ordonne la descente du drapeau FLNKS, jour de commémoration de la Seconde Guerre mondiale.
Un choix républicain, logique : Kanaky n’a rien à voir avec 1945.
C’est un hommage à la France libre. Aux morts pour la France. C’est pour la mémoire de nos anciens, pas un événement politique.
Mais aujourd’hui, c’est Levay Roy qu’on désigne comme cible.
Parce que je suis visible. Parce que j’agis. Parce que je dérange ceux qui brassent du vent.
Je ne me tairai pas. Et je ne partirai pas.
“Je resterai debout. Pour la brousse. Pour la France.”
Ce qui le blesse le plus ? Le silence du maire.
Il parle d’apaisement, mais il détourne les yeux quand ça cogne. Il m’a utilisé pour sauver la Foire. Et maintenant, il m’abandonne pour sauver sa campagne à venir qu’il veut faire avec les indépendantistes.
Levay Roy reste droit. Fier. Mais touché.
Je ne fais pas de politique. Je fais du concret. Et je me battrai jusqu’au bout.
Car la Foire de Bourail, c’est plus qu’un événement :
• C’est des centaines de familles qui en vivent,
• C’est une vitrine de notre terre, de notre savoir-faire,
• C’est un pilier de la Calédonie rurale.
En ce 18 juin, il le dit avec une sincérité désarmante :
Ils ne comprendront jamais ce que ça veut dire d’avoir l’amour d’un pays. Moi je l’ai. Et je le prouve chaque jour.
Et il conclut :
Je resterai debout. Calme. Mais déterminé. Pour Bourail. Pour la brousse. Pour la France.