Ils parlent de fête. Nous parlons d’un rite collectif, d’un moment où une ville choisit la beauté plutôt que la résignation.
Dans un monde saturé de tensions, Nouméa rallume ce qui fonde une nation : la lumière, la tradition, la cohésion.
Le grand retour d’un événement qui fédère
La Fête de la Lumière revient ce 13 décembre sur la place des Cocotiers, et avec elle un souffle que beaucoup attendaient. À 19h30, le maire de Nouméa, Sonia Lagarde lancera le décompte depuis le kiosque à musique, ouvrant une soirée de jeux lumineux, de projections monumentales et d’installations immersives visibles chaque soir jusqu’au 30 décembre.
Dans une période où l’on parle trop souvent de division, cet événement rappelle que la capitale reste capable de se réunir autour d’un symbole simple : la lumière comme héritage et comme horizon.
Dès 18h15, Nivane Fouad et sa troupe installeront l’ambiance avec le spectacle Unis-Vers, revisitant les grands chants de Noël avec trente jeunes violonistes et pianistes. Une scène 100 % gratuite, ouverte à tous, qui met à l’honneur le travail, l’effort et la transmission valeurs trop souvent oubliées.
Autour du grand sapin, le marché artisanal permettra à chacun de privilégier le local, le travail bien fait, l’identité calédonienne : une économie sobre, concrète, enracinée.
Ce retour réaffirme une vérité simple : les fêtes publiques ne sont pas des gadgets. Elles disent qui nous sommes, ce que nous voulons défendre, ce que nous voulons transmettre à nos enfants.
Une ville qui protège pour mieux célébrer
Ce type d’événement n’existe que parce que la puissance publique assume ses responsabilités. Le 13 décembre, Nouméa déploiera un dispositif clair, lisible, assumé.
À partir de 16h30, un large périmètre autour de la place des Cocotiers deviendra piéton pour permettre aux familles de circuler en sécurité. Les zones de stationnement interdit seront vidées dès 15h : aucune tolérance, car la sécurité ne souffre pas d’à-peu-près.
Les rues indiquées en orange sur le plan seront fermées et la police sera mobilisée pour fluidifier les déplacements, renseigner les automobilistes et éviter les comportements à risque.
Là encore, une évidence : une ville sûre n’est pas celle qui cède, mais celle qui organise. Une fête n’est lumineuse que parce qu’elle repose sur une discipline collective, une maîtrise de l’espace public et un sens de la responsabilité partagée.
Le stationnement sera assuré par le parking du Carré-Rolland et les autres parkings du centre-ville, avec une circulation adaptée pour contenir l’affluence attendue.
Le dispositif sera levé à 23h, une fois la soirée achevée, dans un retour progressif à la circulation normale.
Une célébration de la tradition, du local et du collectif
La Fête de la Lumière n’est pas seulement un événement festif : c’est un marqueur identitaire. En choisissant d’en faire le lancement officiel de Nouméa Féerie, la municipalité assume une ligne claire : défendre la tradition, valoriser le local et offrir aux familles un cadre digne et apaisé.
Le marché de Noël artisanal, ouvert jusqu’à 22h30 puis du 14 au 23 décembre, s’inscrit dans cette logique. Il promeut les créateurs du pays, l’artisanat de proximité, les circuits courts : une manière concrète de soutenir ceux qui travaillent, qui produisent, qui entreprennent.
Les installations lumineuses visibles chaque soir jusqu’au 30 décembre offriront un parcours familial, propre et sécurisé, loin des polémiques et des récupérations.
La magie de Noël, lorsqu’elle est bien organisée, n’est pas un luxe : c’est un message. Celui d’un territoire capable de se tenir debout, de célébrer ensemble, de transmettre une culture de la lumière plutôt qu’une culture des excuses.
Cette année, Nouméa ne se contente pas d’illuminer ses rues : elle réaffirme une volonté. Rester une ville qui croit au travail, à la beauté, à l’ordre et au pouvoir rassembleur d’une fête bien menée.
Dans un monde saturé de tensions, la Fête de la Lumière apparaît comme un acte presque politique : un refus du fatalisme, un choix de continuité, une célébration de ce que la ville a de meilleur ses familles, son identité, sa capacité à tenir le cap.
Ce 13 décembre, Nouméa ne se contente pas d’allumer des guirlandes : elle ravive un esprit, celui d’un territoire qui refuse la déprime et choisit la fierté. Une ville éclairée, au sens strict comme au sens noble.



















