Les auditeurs d’Océane FM dénoncent des vendeurs en ligne qui annulent au dernier moment et sabotent les transactions entre particuliers.
Un coup de gueule qui parle à tout le monde
Dans l’émission Coups de gueule d’Océane FM, une auditrice a résumé à elle seule le mal silencieux qui ronge les ventes entre particuliers en Nouvelle-Calédonie : des vendeurs qui ne savent pas s’ils veulent vraiment vendre.
Elle avait tout prévu : prise de contact, prix validé, rendez-vous fixé à 7h du matin, départ de chez elle à 6h30 pour être à l’heure.
Et pourtant, au dernier moment, tout s’effondre :
« Finalement je pars à 6h10 », lui écrit la vendeuse, avant d’annoncer qu’elle ne sera disponible… aucun jour de la semaine. Pour l’acheteuse, le constat est clair :
« Faudrait savoir si vous vendez vos articles ou pas. »
Le phénomène des « vendeurs fantômes »
Ce témoignage n’est pas isolé. Beaucoup de Calédoniens l’ont déjà vécu : un vendeur qui ne répond plus une fois l’heure venue, un rendez-vous annulé sans prévenir, un acheteur qui se déplace pour rien, un produit réservé… puis vendu à quelqu’un d’autre. Ce qui devait être une solution simple et économique devient une perte de temps et d’énergie.
Et l’auditrice le dit avec lassitude :
Plusieurs personnes que j’ai contactées, c’est toujours pareil
Dans un territoire où les distances, l’essence, les horaires de travail et les embouteillages compliquent déjà le quotidien, ces comportements sont vécus comme un manque de respect pur et simple.
Une économie informelle qui repose… sur la confiance
Les ventes sur Facebook, Marketplace ou les groupes spécialisés fonctionnent sur un principe fondamental : la parole donnée.
Dans un magasin, on paie et on repart.
Sur Internet, entre particuliers, tout repose sur : l’engagement de se présenter au rendez-vous, l’honnêteté sur l’état du produit, la ponctualité, la courtoisie.
Quand ces bases s’effondrent, c’est tout un pan de la petite économie locale qui perd en crédibilité. Les auditeurs l’expriment : comment continuer à utiliser ces plateformes si chaque transaction devient un pari ?
Vers la fin du “je viens… ah finalement non” ?
Le coup de gueule du jour est un rappel utile : la vente entre particuliers n’est pas un jeu. Un rendez-vous non respecté, ce n’est pas seulement un contretemps : c’est du temps perdu, de l’essence gaspillée, et un manque de respect envers quelqu’un qui s’est déplacé en confiance.
Pour beaucoup, la solution n’est pas technologique, mais comportementale : confirmer le rendez-vous, prévenir en cas d’empêchement, arrêter de réserver un produit si on n’est pas sûr de vouloir le vendre, respecter les horaires annoncés. Rien de révolutionnaire. Juste du sérieux et un minimum de considération.
L’économie locale mérite mieux
Derrière un simple rendez-vous manqué, c’est toute une culture de la fiabilité qui vacille.
La Calédonie aime vendre, échanger, recycler, donner une seconde vie aux objets. Mais pour que ce système fonctionne, il faut du respect et de la constance.
Les auditeurs l’ont dit, calmement mais fermement : si tu ne veux pas vendre, ne fixe pas un rendez-vous à 7h du matin.
Un rappel salutaire, dans un pays où la parole donnée a longtemps eu valeur de contrat.

















