Je me réveille, le feu se calme enfin au sud. Le brasier est désormais fixé, les pompiers traquent les derniers points chauds, et on attend les images satellites pour mesurer ce qu’on a perdu.
Plus au nord, à Koumac, la bataille continue : trois départs de feu en quelques heures, le maire parle d’origine criminelle, et sans les bénévoles et les engins miniers, la journée aurait pu tourner au drame.
Pendant ce temps, la Chambre territoriale des comptes confirme une évidence : finances locales en chute, recettes fiscales qui s’effondrent, dépenses publiques qui explosent pour colmater les dégâts de 2024. Le rapport ressemble moins à une analyse qu’à un constat d’épuisement.
Au Congrès, l’avis sur la consultation anticipée n’éclaire rien : 19 pour, 14 contre, 19 abstentions. Majorité technique, consensus absent. Tous les regards se tournent vers Paris : Sénat, commission mixte, voire intervention du Premier ministre… On cherche comment sauver une dynamique que personne n’arrive à porter.
À Bourail, au moins une nouvelle respire : l’abattoir entre en rénovation après 40 ans de service. Sécurité alimentaire renforcée, modernisation, investissements publics : un chantier utile, presque rassurant au milieu des secousses.
L’ADECAL, agence de développement de la Nouvelle-Calédonie, change de peau et devient la Technopole de Nouvelle-Calédonie avec son statut de GIP, pour rapprocher recherche et économie. Sur le papier, l’ambition est claire : diversifier, innover, relier. Reste à voir ce que donnera le terrain.
À Koné, une assistante sociale agressée rappelle la fragilité du lien social. La mairie plaide pour le respect, la bienveillance… preuve que même les missions essentielles deviennent exposées.
Sur le lagon, l’appel à la prudence se répète : météo, équipement, vitesse, herbiers à respecter. On rappelle qu’il resterait moins de 400 dugongs. À ce rythme, l’animal disparaîtra avant que les habitudes ne changent.
Et au milieu de tout ça, des inconnus continuent d’apporter des cadeaux de Noël pour les enfants du territoire. Une petite respiration dans un pays qui en manque.
Bref. Une journée où tout brûle, tout coûte, tout débat… mais où quelque chose tient encore.


















