Dans un univers musical calédonien en pleine mutation, une jeune génération s’affirme, portée par la diversité culturelle et l’envie de créer. Weasley, 21 ans, fait partie de ces artistes qui façonnent leur propre chemin, armés d’un ordinateur, d’une passion solide et d’une détermination tranquille.
Je suis DJ par passion
résume-t-il d’entrée de jeu, comme une déclaration d’intention.
Des influences qui reflètent le territoire
Weasley construit son identité musicale à partir des styles qui rythment la vie calédonienne. Il privilégie le compas, explore les mélodies brésiliennes, s’aventure vers un reggae accéléré, et revient toujours vers le zouk, « les trucs du pays » dit-il pour définir cet attachement au local.
Cette variété n’a rien d’un hasard : elle traduit une génération qui navigue naturellement entre traditions et influences mondialisées, sans frontière entre les genres. Pour lui, l’idée est simple :
En ce moment je suis sur les mélos
glisse-t-il, comme pour dire que son style évolue sans cesse.
Une carrière née dans une chambre d’internat
Contrairement à certains parcours construits sur des studios ou des dispositifs professionnels, l’histoire de Weasley démarre dans un espace modeste.
Au début, c’était dans ma chambre d’internat
raconte-t-il, presque amusé.
Tout commence lorsqu’un camarade crée déjà des morceaux à côté de lui. La curiosité fait le reste : les discussions s’enchaînent, les essais aussi, et un premier coup de pouce l’oriente vers la production musicale.
La vraie impulsion vient pourtant de sa mère, qui lui achète un ordinateur :
Ma mère venait juste de m’acheter un ordi
précise-t-il, rappelant l’importance de ce soutien familial. À partir de là, la passion se transforme en projet.
Voir plus loin que le Caillou
Si Weasley s’épanouit dans la scène locale, il nourrit aussi l’envie de découvrir d’autres horizons.
Mixer autre part qu’ici en Nouvelle-Calédonie, ce serait bien
confie-t-il. Le voyage constitue pour lui une double promesse : élargir sa culture musicale et s’immerger dans des univers créatifs différents.
C’est pour voir du paysage, changer de culture
insiste-t-il, signe qu’il associe la musique à un désir plus large d’ouverture au monde.
La jeunesse calédonienne vue par un jeune artiste
Interrogé sur sa vision de la jeunesse, Weasley adopte un regard simple, presque pragmatique. Pour lui, pas besoin d’intellectualiser :
Du moment qu’ils aiment ce qu’on fait et que ça ne leur dérange pas, on ne s’occupe pas
explique-t-il. Une approche directe, qui reflète une génération moins dans le jugement que dans la cohabitation, où chacun trace sa route sans se poser comme modèle ou comme critique.
Un conseil unique : suivre sa passion
S’il avait un message à transmettre, il serait limpide.
Faire des choix par passion et non parce que t’es obligé
recommande-t-il aux jeunes.
Une philosophie de vie qui rejoint de nombreux artistes du territoire : se construire en suivant son instinct, non les attentes des autres. Pour Weasley, c’est là que réside la clé : une carrière solide ne peut naître que d’un engagement personnel, pas d’une obligation.
À seulement 21 ans, Weasley incarne une génération qui avance sans artifice, portée par l’envie de créer et l’audace de prendre sa place. Son parcours, né dans une chambre d’internat, rappelle que la passion peut suffire à déclencher un véritable élan. Si l’avenir lui ouvre des horizons plus larges, son message restera le même : avancer par choix, jamais par contrainte.


















