La transition écologique franchit une nouvelle étape en Nouvelle-Calédonie. La province Sud, en partenariat avec l’ADEME, lance officiellement son appel à projets « économie circulaire » pour 2025. Un dispositif désormais bien installé, qui vise à encourager des initiatives locales capables de réduire les déchets, transformer les modes de production et stimuler l’économie sociale et solidaire.
L’appel à projet doit permettre de favoriser l’émergence de nouveaux modes de production et/ou de consommation
rappelle la province Sud.
Un dispositif confirmé pour la 6e année consécutive
Depuis 2019, près d’une centaine de projets ont déjà été accompagnés grâce à ce programme, représentant 151 millions F CFP de subventions, réparties équitablement entre la province Sud et l’ADEME. Une dynamique que les institutions veulent poursuivre.
Une centaine de projets ont été accompagnés via ce dispositif
Un bilan jugé positif et qui justifie la reconduction de l’appel à projets en 2025. Les thématiques retenues cette année confirment l’ambition d’inscrire le territoire dans une logique de circularité :
- prévention et valorisation des déchets issus des destructions récentes et des chantiers,
- allongement de la durée de vie des produits,
- réemploi, réparation et recyclage dans le bâtiment, l’ameublement et le textile,
- valorisation des biodéchets,
- développement d’espaces collaboratifs d’innovation (fablabs, tiers-lieux).
L’objectif est d’accompagner une économie circulaire, sociale et solidaire
précise la province Sud.
Qui peut candidater ? Associations, entreprises, collectivités…
Le dispositif se veut accessible et ouvert à une grande diversité d’acteurs.
Sont éligibles : les associations, collectivités, entreprises, établissements de santé et structures de restauration, ainsi que les fédérations et syndicats implantés en province Sud. En revanche, « particuliers et structures en création sont exclus ». Le calendrier est désormais fixé :
- Dépôt des dossiers avant le 30 janvier 2026,
- Résultats attendus en mars 2026.
Chaque dossier sera évalué selon des critères précis : innovation, impact global, exemplarité, faisabilité et intégration dans une logique de circularité.
Jusqu’à 80 % de financement pour les projets les plus vertueux
Les aides financières proposées sont significatives et visent à lever les freins des porteurs de projets.
Les subventions peuvent atteindre :
- 65 % des dépenses éligibles pour les entreprises,
- 80 % pour les associations ou collectivités.
Les dépenses couvertes incluent les études, les investissements, ainsi que les actions de sensibilisation et de formation.
Les dépenses inéligibles concernent la publicité, le fonctionnement courant et les dépenses antérieures
Les exemples de projets soutenables sont nombreux :
- innovations techniques pour valoriser les matériaux du BTP,
- recyclage ou réemploi dans l’ameublement,
- actions pédagogiques sur la réduction des biodéchets,
- ateliers collaboratifs de réparation et d’upcycling,
- mutualisation de machines professionnelles dans des espaces partagés.
Autant de pistes qui pourraient transformer durablement les pratiques locales.
Une volonté politique forte de structurer l’économie circulaire
Depuis plusieurs années, la province Sud souhaite faire de l’économie circulaire un pilier de sa politique environnementale. Le lancement de ce nouvel appel à projets s’inscrit dans cette stratégie, avec l’appui technique et financier de l’ADEME. Pour les deux institutions, il s’agit d’insuffler une dynamique durable.
L’ambition est de favoriser des projets vertueux et innovants, ancrés dans une démarche de préservation des ressources du territoire
À l’heure où la gestion des déchets, la sobriété et la réutilisation deviennent des priorités mondiales, la Nouvelle-Calédonie tente de rattraper son retard et d’encourager les initiatives locales, souvent innovantes mais encore peu structurées.
Comment candidater ?
Les dossiers complets doivent être déposés :
- par voie électronique auprès de la province Sud ([email protected]) et de l’ADEME ([email protected]),
- ou par voie postale aux adresses mentionnées dans le communiqué (page 3) .
Un accusé de réception sera transmis à chaque candidature.
Les porteurs de projets disposent désormais de plusieurs semaines pour affiner leurs propositions et espérer intégrer cette nouvelle vague d’accompagnement.

















