Vanuatu et France main dans la main sur la mer
Dans le Pacifique, la coopération ne se limite pas aux discours. Elle se joue aussi sur les flots. Deux agents des pêches du Vanuatu ont récemment embarqué à bord d’un zodiaque pour rejoindre le patrouilleur Auguste Bénébig, navire de la marine française basé en Nouvelle-Calédonie. Objectif : participer à une opération conjointe de surveillance des zones de pêche dans les eaux partagées.
Ce type d’embarquement n’est pas une première. En février dernier, un autre agent vanuatais avait été déployé sur une opération similaire, cette fois à bord d’un autre bâtiment, au large de l’île de Santo. À chaque fois, ces coopérations visent à renforcer le contrôle des activités de pêche illégales, mais aussi à former les agents locaux aux procédures françaises et internationales.
Un message clair : la surveillance maritime se renforce
Ces opérations illustrent une volonté croissante de coordination entre la France et ses partenaires insulaires. La présence des agents de Vanuatu sur le Bénébig n’est pas anecdotique : elle marque une étape de plus vers une gestion concertée et rigoureuse des ressources halieutiques dans le Pacifique.
La France, puissance maritime avec ses ZEE stratégiques, met à disposition ses moyens techniques, tandis que les États insulaires apportent leur connaissance fine du terrain. Résultat : une présence accrue en mer, des inspections croisées, et un message clair envoyé aux navires pirates : les eaux mélanésiennes sont désormais mieux protégées.
Vers un modèle de partenariat régional
Au-delà de l’exercice maritime, c’est un modèle de collaboration Sud-Sud/Nord-Sud qui se dessine, à contre-courant des logiques d’ingérence. La mission conjointe avec le Bénébig s’inscrit dans une stratégie de souveraineté partagée, valorisant la formation, l’échange d’expertise et l’interopérabilité.
Ce renforcement opérationnel est aussi un outil diplomatique. Il montre que la France reste un acteur engagé pour la stabilité et la sécurité maritime dans le Pacifique, au moment où les convoitises sur les ressources marines s’intensifient.