Le car-jacking de Saint-Louis
Le tribunal correctionnel de Nouméa a condamné ce mercredi Christian T., 22 ans, à deux ans de prison dont un an ferme pour sa participation à un vol violent de véhicule survenu le 11 juin 2024 lors des émeutes à Saint-Louis. Le prévenu est également mis en examen dans l’enquête sur la mort du gendarme Nicolas Molinari.
Un car-jacking traumatisant
Les faits remontent au plus fort des violences :
– Un couple de restaurateurs contraint de descendre de leur véhicule sur la RP1
– Des émeutiers cagoulés armés de sabres d’abattis et de tessons de bouteille
– Le véhicule volé puis retrouvé calciné
« Ils ont tout perdu« , déplore Me Sy-Savané, avocat des victimes
Christian T. a minimisé son rôle : « Je n’ai fait descendre personne. Je me baladais« , déclarant être monté sur le capot « pour rentrer chez moi« .
Une peine ferme
La procureure Hélène Gaudet avait requis 3 ans ferme, soulignant :
– La gravité des faits commis en période de crise
– L’absence de remords du prévenu
– Le traumatisme durable pour la population
Le tribunal a finalement prononcé :
– 2 ans de prison dont 1 an ferme
– Interdiction de séjour à Saint-Louis pendant 2 ans après sa libération
Lien avec l’affaire Molinari
Le condamné est également mis en examen dans :
– L’enquête sur la mort du gendarme Nicolas Molinari (15 mai 2024)
– Placé en détention provisoire en octobre 2024
– Libéré sous bracelet électronique en février 2025
Contexte :
Cette affaire s’inscrit dans le cadre des violences qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie en 2024, avec une série de car-jackings ayant particulièrement marqué les esprits.
Sources : IA, LNC/JAGL, Audience tribunal correctionnel de Nouméa – Mai 2025