Les chiffres ne mentent pas : quand la France valorise le travail, elle progresse réellement.
Et depuis 2018, l’apprentissage fait partie des rares politiques publiques qui ont hissé le pays vers le haut.
L’EXPLOSION DE L’APPRENTISSAGE : LE TRAVAIL, PAS LES DISCOURS
Depuis la réforme de 2018, l’apprentissage n’est plus un outil secondaire : c’est redevenu une machine à qualifier la jeunesse.
879 000 contrats ont été signés en 2024, contre seulement 306 000 en 2017 : un bond historique.
Ce changement radical découle d’un choix clair : libéraliser l’offre, assouplir le cadre réglementaire et encourager l’entreprise plutôt que l’administration.
Aujourd’hui, plus d’un million d’apprentis sont en formation, une première dans l’histoire contemporaine.
Cette stratégie va dans le sens d’un principe simple : l’emploi ne se décrète pas, il se construit par l’entreprise.
Dans un pays souvent paralysé par la bureaucratie, l’apprentissage a recréé du mouvement, de la liberté, de la responsabilisation.
UN SUCCÈS QUI A UN PRIX : LE COÛT PUBLIC SOUS PRESSION
Mais cette réussite a une face cachée : un coût public devenu massif.
15 milliards d’euros (1 800 milliards de francs CFP) en 2023, soit 14 700 € (1,7 million de francs CFP) par apprenti. Une générosité sans équivalent en Europe, même en comparaison de l’Allemagne, pourtant championne de l’alternance.
La France a fait le choix de subventionner le travail plutôt que l’inactivité : une orientation assumée, de droite, tournée vers la production.
Mais il serait irresponsable d’ignorer la pente budgétaire : un triplement du nombre d’apprentis entraîne mécaniquement un quasi-triplement du financement public.
D’où les ajustements prévus en 2025, non pas pour freiner la dynamique, mais pour tenir les comptes. Soutenir, oui. Subventionner sans limites, non.
L’aide unique, essentielle pour la montée en puissance, devra être recalibrée.
Malgré cela, l’apprentissage reste un choix rationnel : investir dans les compétences, c’est préparer la France qui travaille.
L’ARME SECRÈTE DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE — CONFIRMÉE PAR LE TRÉSOR
La transformation du profil des apprentis est notable : l’enseignement supérieur s’en empare, le secteur des services se développe, les entreprises recrutent plus largement.
Mais l’effet le plus spectaculaire reste celui sur l’emploi.
Et c’est ce qui ressort d’une étude de la Direction générale du Trésor (DGT) : l’apprentissage surclasse systématiquement la voie scolaire en matière d’insertion.
Au niveau CAP, parmi les jeunes sortis d’études en 2021, 63 % des apprentis sont en poste 18 mois après leur formation, contre 36 % pour les parcours strictement scolaires.
Un écart qui n’est pas une nuance, mais un gouffre. Au niveau bac pro, l’avantage demeure très marqué.
Au niveau licence et master, l’avantage existe, mais il s’atténue preuve que l’alternance est particulièrement efficace pour les métiers opérationnels, ceux qui font tourner la France.
Ces résultats confortent une évidence : l’entreprise insère mieux que la salle de classe.
Et à l’heure où certains théorisent la victimisation permanente, ces chiffres rappellent une vérité simple : le travail reste la première politique sociale.
Le succès de l’apprentissage n’a rien d’un miracle.
C’est le fruit d’une politique qui préfère l’effort à l’assistanat, la compétence à la posture, l’entreprise au discours.
Oui, le coût doit être contenu.
Oui, les aides doivent être mieux ciblées.
Mais briser cette dynamique serait une faute stratégique.
L’apprentissage redonne un avenir aux jeunes, une force de travail aux entreprises, une productivité au pays.
En un mot : il reconnecte la France avec ce qu’elle a de plus solide le travail réel, concret, productif.
Et cela, aucune dépense symbolique ne pourra jamais le remplacer.

















