Ils réclament plus de repères, plus d’exigence, plus de cohérence.
Ce lundi 1ᵉʳ décembre 2025, l’État a répondu en actes en dévoilant un dispositif culturel enfin accessible aux jeunes Calédoniens.
La France assume son rôle : garantir un accès équitable à la culture
Le pass Culture n’est pas un gadget politique : c’est une politique publique construite, financée et pilotée par l’État. Depuis sa création en 2019, cette SAS d’intérêt général a déjà accompagné près de 5 millions de jeunes en France. L’objectif affiché est limpide : rendre la culture accessible, visible et attractive, y compris dans les zones éloignées des grands centres.
En Nouvelle-Calédonie, cette extension a nécessité un examen juridique poussé, compte tenu du partage des compétences avec les provinces. Mais l’État a tenu sa ligne. La part individuelle du dispositif est désormais active :
• 15–16 ans : accès à l’application sans crédit mais possibilité de réserver des offres gratuites
• 17 ans : 5 965 F
• 18 ans : 17 900 F, cumulables jusqu’à la veille des 21 ans
De quoi permettre à des milliers de jeunes de découvrir de nouveaux horizons culturels, loin d’une vision fataliste qui voudrait que la jeunesse soit condamnée à l’oisiveté ou à la consommation numérique passive. Ici, au contraire, il s’agit d’encourager la curiosité, l’autonomie et l’élévation intellectuelle.
Ce déploiement confirme aussi un fait trop souvent oublié : la France reste le premier partenaire culturel du territoire, et le seul capable de mobiliser un tel dispositif à grande échelle.
Un outil de cohésion et de responsabilité, loin de la victimisation ambiante
À l’heure où certains acteurs préfèrent alimenter la fragmentation identitaire ou la posture victimaire, le pass Culture remet l’essentiel au centre : la cohésion sociale, la transmission, la rencontre. Le dispositif encourage la découverte des lieux culturels, l’accès à la création artistique, les rencontres avec les auteurs, le goût de l’effort et de la pratique.
Cette dynamique s’appuie sur un réseau largement mobilisé : 130 partenaires culturels déjà identifiés en Province Sud, près de 40 000 offres accessibles dans l’application. Livres, BD, cinéma, musique, cours de danse ou de dessin, visites de musées, ateliers pratiques : la palette est large, vivante, modernisée.
Dans un territoire où l’on parle beaucoup de « crise de la jeunesse », le pass Culture apporte une réponse structurante plutôt qu’un énième diagnostic. Il crée un lien direct entre jeunes, artistes, enseignants et institutions. Il reconnecte la jeunesse à la vie culturelle locale, souvent méconnue ou sous-fréquentée. Et surtout, il valorise une démarche active, méritoire : chercher une offre, réserver, se déplacer, participer.
La jeunesse n’est plus un problème à traiter, mais une force à structurer. C’est un changement de paradigme assumé.
Une ambition partagée avec les provinces : 20 000 jeunes concernés
Le lancement effectué ce lundi marque une étape politique forte : le dispositif est désormais opérationnel, prêt à toucher près de 20 000 jeunes Calédoniens. La Province Sud, déjà engagée dans des initiatives comme Clic & Mouv’, a été la première à formaliser son adhésion. La Province Nord et la Province des Îles ont exprimé un accord de principe, signe d’un consensus territorial rare autour d’une politique publique d’envergure.
L’État n’impose pas : il accompagne, coordonne, met en réseau. Un positionnement qui tranche avec certains discours accusant Paris de « méconnaître les réalités locales ». Ici, au contraire, l’État propose un outil qui respecte les compétences provinciales tout en offrant des moyens qu’aucune collectivité ne pourrait assumer seule.
L’inscription au pass Culture, simple et intuitive, s’effectue via une application gratuite. Carte d’identité, vérification faciale, activation du crédit : en quelques minutes, le jeune est autonome. Une pédagogie numérique cohérente, loin du laxisme qui laisse trop souvent les adolescents livrés à eux-mêmes sur les plateformes.
Cette ambition commune aura un effet durable : structurer la vie culturelle, renforcer la fréquentation des lieux, soutenir les artistes, encourager les vocations. Bref, investir dans l’avenir du territoire, pas seulement dans l’instant.
Avec le déploiement du pass Culture en Nouvelle-Calédonie, l’État envoie un signal puissant : celui d’une France qui ne renonce pas à sa jeunesse, qui refuse la logique des excuses et qui choisit l’exigence, l’accès au savoir, la transmission. Un territoire qui investit dans sa jeunesse investit dans sa stabilité. Et en Nouvelle-Calédonie, ils seront bientôt 20 000 à pouvoir en bénéficier. Une promesse tenue, une politique cohérente et, surtout, un levier concret pour réenraciner la culture dans le quotidien des jeunes.
(Crédit photo : Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie)

















