Aujourd’hui, l’État se fait condamner pour les magasins partis en fumée, le FLNKS prépare sa virée parisienne avec Christian Tein pour expliquer à Macron que Bougival les a mis « dans le ravin », pendant que 40 pompiers métros débarquent pour éteindre nos braises et que le plan de relance à 264 milliards flotte toujours entre promesses et méfiance.
Dans le ciel, Aircalin souffle un peu : la ligne Nouméa–Paris via Bangkok tourne à 80 % de remplissage, sauve les comptes et prépare déjà l’arrivée de l’A350, pendant qu’au sol on modernise l’administration avec la plainte en ligne contre X et qu’on forme des arbitres d’athlé capables d’homologuer des records d’Europe depuis Nouméa.
Pendant ce temps, l’Australie coupe les réseaux sociaux aux moins de seize ans, tout le monde disserte sur la « protection de la jeunesse » pendant que nos propres gamins jonglent entre bac à 70,6 %, Téléthon, cadeaux « Au cœur de Noël » et incendies à répétition, comme si grandir ici c’était apprendre à vivre dans le brouillard institutionnel en gardant le sourire pour le tirage au sort du week-end.
Et pendant qu’on parle souveraineté à Paris, la justice locale sature, les plaintes en ligne débarquent, les communes se débattent avec la sécurité, et la campagne du Mont-Dore redémarre comme si rien ne s’était passé. À croire que le pays avance à deux vitesses : celle des discours, et celle du terrain.
Même les compagnies aériennes et les arbitres d’athlétisme semblent plus organisés que nos formations politiques : eux, au moins, ont un calendrier, des règles et des objectifs clairs. Nous, on jogge entre consensus introuvable, menace feutrée et calendrier parlementaire qui change chaque semaine.
Au final, on condamne l’État, on écoute le FLNKS, on remercie Aircalin, on clique pour porter plainte, on débat sur TikTok… mais pour donner un cap clair au pays, on est toujours en rattrapage, sans savoir si on a la moyenne.
Bref.
















