Dimanche, le Pacifique a pris une claque.
À Sydney, à Bondi Beach, la tuerie d’hier soir laisse un bilan provisoire effrayant : 15 morts et plus de 40 blessés, dont deux policiers. Deux hommes, un père et son fils, ont tiré au milieu de la foule, un soir de Hanoucca. L’Australie parle d’acte terroriste antisémite. Paris réagit, Israël aussi, et jusqu’à Nouméa, l’onde de choc est réelle : la communauté juive locale raconte avoir appris la nouvelle à la sortie de la synagogue, « secouée » et inquiète. Le gouvernement calédonien a publié un communiqué de solidarité et appelle à la prudence les Calédoniens présents en Australie.
Et pendant que les sirènes tournent encore dans les têtes, la politique calédonienne se retrouve avec une autre secousse : selon Le Monde, Paris renoncerait au projet de consultation anticipée sur Bougival, qui devait passer en Conseil des ministres le 17 décembre. Rien d’officiel à cette heure, mais l’explication circule déjà : pas de majorité au Parlement. Sur le territoire, les groupes attendent la confirmation, et le Rassemblement regrette une nouvelle marche arrière qui ramène tout à une seule idée : l’impasse.
Sur le terrain, l’ambiance est moins institutionnelle et plus urgente. À Poindimié, des habitants se mobilisent contre les incivilités, les agressions et l’alcool sur la voie publique : ils demandent plus de présence de gendarmerie, des interventions plus rapides, et des mesures concrètes côté mairie (éclairage, entretien, logements à l’abandon). Une réunion est annoncée vendredi avec l’État, la gendarmerie et les coutumiers.
Et au milieu de ce pays encore cabossé par mai 2024, les assurances posent les chiffres : 203 milliards de francs d’indemnisations estimées, 95 % pour les entreprises, et déjà 80 % réglés. Un fonds national « émeutes » est toujours en préparation, pendant que le marché de l’assurance se tend, entre retraits de compagnies et risques trop concentrés.
On finit sur un détail qui dit beaucoup : au Mont-Dore, des agriculteurs s’organisent en sentinelles, avec la gendarmerie, pour sécuriser leurs exploitations. Parce que quand le grand théâtre patine, les gens, eux, n’ont pas le luxe d’attendre.
Bref.


















