À l’heure où les forces de l’ordre sont souvent critiquées, certains témoignages viennent rappeler une réalité plus discrète : celle de l’entraide quotidienne. La Dépêche de Nouméa a reçu le courrier d’une lectrice souhaitant exprimer sa gratitude après une mésaventure survenue en pleine période de fêtes. Un récit simple, mais révélateur.
Je me devais de le dire
écrit-elle.
Un oubli banal, une situation à risque
En cette fin d’année marquée par la fatigue et le stress, la jeune femme reconnaît un oubli idiot : faire le plein d’essence. Résultat : une panne sèche sur une voie rapide, à un moment où la circulation est dense.
Avec le stress personnel et professionnel, j’ai tout simplement oublié
confie-t-elle.
La situation aurait pu se compliquer : véhicule immobilisé, danger pour les autres usagers, nervosité croissante.
La gendarmerie, un premier rempart
Rapidement, une patrouille de la Gendarmerie nationale intervient. Les militaires sécurisent la zone, se placent à l’arrière du véhicule et activent les warnings.
Ils m’ont protégée, rassurée, alors qu’ils n’y étaient pas obligés
souligne la conductrice. Appelés ensuite sur une autre intervention, ils doivent repartir, non sans avoir veillé à ce que la situation reste sous contrôle.
La police municipale, l’aide jusqu’au bout
Peu après, la Police municipale de Nouméa prend le relais. Trois policiers municipaux s’arrêtent et vont bien au-delà d’une simple régulation du trafic.
Ils ont cherché des solutions, trouvé un entonnoir, aidé mécaniquement, puis poussé la voiture pour la mettre en sécurité
raconte la jeune femme. Circulation fluidifiée, véhicule dégagé, conductrice soutenue : une intervention humaine et pragmatique.
Un rappel nécessaire
Ce témoignage n’élude pas les débats sur la sécurité ou les critiques récurrentes visant les forces de l’ordre. Il rappelle simplement une autre facette du métier.
Ils n’étaient pas obligés d’être agréables, ni de s’impliquer autant
insiste-t-elle. Dans un contexte où la défiance domine souvent, ces gestes quotidiens passent inaperçus. Pourtant, ils participent concrètement à la sécurité et à la cohésion sociale.
Ce courrier n’est ni un plaidoyer ni un angélisme. C’est un remerciement simple, adressé à trois policiers municipaux et, plus largement, aux forces de l’ordre calédoniennes. À l’approche des fêtes, il rappelle que derrière l’uniforme, il y a aussi des femmes et des hommes qui choisissent d’aider, même quand rien ne les y oblige.
Il fallait que ce soit dit
conclut la jeune femme.

















