Dix-huit mois après les incendies du 13 mai 2024, qui ont frappé de plein fouet l’appareil productif calédonien, l’industrie de transformation envoie enfin un signal positif. Dans un communiqué daté du 17 décembre 2025, la Fédération des Entreprises et des Industries de Nouvelle-Calédonie (FEINC) salue deux annonces majeures : la pré-inauguration de la nouvelle usine des Cacaos du Pacifique et la reconstruction annoncée de la société Le Froid.
Une perspective positive, assez rare pour être soulignée, se dessine
affirme la FEINC.
Deux usines symboles d’un choc économique majeur
Le 13 mai 2024, les premières émeutes ont détruit simultanément deux sites industriels historiques : l’usine de Le Froid à Montravel et celle de Biscochoc à Ducos, puis à Nouville.
Ces attaques ont provoqué un choc économique et social majeur pour le territoire
rappelle la FEINC. Pour Le Froid, les conséquences ont été lourdes : 80 % des emplois perdus, soit près de 130 salariés avant les émeutes, et 5 milliards de francs CFP par an sortis du circuit économique local.
De nombreuses familles ont été directement mises en difficulté
Reconstruction et relance industrielle en ligne de mire
Malgré ces pertes, la fin de l’année 2025 marque un tournant. La FEINC met en avant l’annonce de la reconstruction du site de Le Froid à Païta et la pré-inauguration, le 4 décembre, de la nouvelle usine des Cacaos du Pacifique (ex-Biscochoc) à Nouville.
Unies dans le désastre en mai 2024, la combativité rassemble encore aujourd’hui ces deux pépites de l’industrie agro-alimentaire calédonienne
Le projet de Le Froid, estimé à plus de 9 milliards de francs CFP, est présenté comme un catalyseur de relance, avec 130 emplois mobilisés pendant les travaux, puis 200 à 250 emplois directs et indirects à la remise en exploitation.
Relancer leur avenir, ici et maintenant
Un cadre exceptionnel encore débattu
Pour survivre, certaines entreprises ont dû externaliser leur production dans le Pacifique et bénéficier d’exonérations fiscales temporaires. Un cadre exceptionnel, voté par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a permis de maintenir l’activité sans créer, selon la FEINC, de distorsion de concurrence.
Ce dispositif ne doit pas créer de désavantage concurrentiel entre industriels
La FEINC évoque également les critiques initiales de l’Autorité de la concurrence de la Nouvelle-Calédonie, finalement classées sans suite.
L’enquête a été reconnue comme “à charge”
À travers ces deux projets industriels, la FEINC veut rappeler un message politique et économique clair : la relance de la Nouvelle-Calédonie passera aussi par son industrie de transformation.
Nos vies sont ici, nos industries doivent rester ici
















