Chaque 23 décembre, le monde prétend se mobiliser pour les victimes d’actes de violence.
Mais derrière cette journée officielle, une vérité brutale s’impose : la violence explose partout, et les États n’y répondent plus avec l’autorité nécessaire.
Qu’il s’agisse de violences intrafamiliales, de délinquance de rue, de criminalité organisée ou d’agressions gratuites, les chiffres s’envolent et les victimes, elles, s’accumulent dans le silence.
Un phénomène mondial que personne ne maîtrise
Les institutions internationales dressent le même constat :
- hausse des violences conjugales,
- explosion des agressions dans l’espace public,
- montée des bandes criminelles,
- insécurité dans les zones rurales comme urbaines,
- saturation des systèmes judiciaires.
L’omerta sociale : quand la peur remplace le civisme
Partout, la même mécanique s’installe :
- les victimes n’osent plus porter plainte,
- les témoins se taisent,
- les institutions minimisent,
- les délinquants testent les limites jusqu’à les dépasser.
Cette spirale du silence est l’arme la plus puissante des agresseurs.
Elle transforme des quartiers entiers en zones grises où la loi n’est plus un repère, mais un souvenir.
En Nouvelle-Calédonie, une violence élevée et des victimes isolées
La Nouvelle-Calédonie n’échappe pas au phénomène. Au contraire, elle le vit avec une intensité supérieure à la moyenne française :
- violences intrafamiliales parmi les plus élevées d’Outre-mer,
- agressions liées à l’alcool,
- délinquance juvénile explosive,
- cambriolages et vols de véhicules récurrents,
- sentiment d’impunité largement dénoncé par les habitants.
Les victimes, souvent isolées dans les communes éloignées ou les tribus, ont un accès limité aux services sociaux, aux psychologues ou aux dispositifs de protection.
La géographie du territoire ne joue pas en leur faveur : distance, isolement, manque de moyens et délais d’intervention trop longs.
La Calédonie n’est pas un territoire abandonné, mais un territoire sous-doté face à une violence massive.
Ici plus qu’ailleurs, il faudrait une ligne ferme : réponses pénales rapides, présence policière renforcée, sanctions dissuasives et tolérance zéro pour les agresseurs.
Le 23 décembre n’est pas une journée symbolique.
C’est un avertissement.
Tant que les États hésiteront par peur d’être jugés « trop fermes », les victimes continueront d’être abandonnées à leur sort. La question essentielle n’est plus : « faut-il protéger les victimes ? »
Elle est : quand déciderons-nous enfin de ne plus protéger les agresseurs ?


















