La violence contre les soignants atteint un seuil critique en Nouvelle-Calédonie. À l’approche de Noël, une nouvelle agression relance l’alerte sur la sécurité dans les hôpitaux.
Une infirmière agressée à deux jours de Noël
Dans un communiqué syndical, la CFE-CGC Nouvelle-Calédonie dénonce une nouvelle agression violente survenue dans la nuit du mardi 22 décembre.
Une infirmière de nuit a été violemment agressée et passée à tabac par un patient, au sein même de l’établissement hospitalier.
Selon le syndicat, il s’agit de la troisième agression physique recensée en une semaine à l’encontre de personnels hospitaliers. Un chiffre qui illustre une dégradation alarmante des conditions de sécurité dans les services de soins, en particulier aux urgences.
Ces faits interviennent dans un contexte déjà marqué par le sous-effectif, l’épuisement professionnel et une pression constante sur les équipes médicales.
Une violence qui met en danger tout le système de soins
La CFE-CGC souligne que ces actes ne constituent pas seulement une atteinte à l’intégrité physique des soignants.
Ils ont également des conséquences directes sur la qualité et la continuité des soins.
Un soignant blessé, choqué ou découragé fragilise l’ensemble du service.
Les autres patients peuvent se retrouver exposés à des retards de prise en charge, dans un climat de tension permanent.
Le syndicat alerte sur une perte de considération profonde à l’égard des femmes et des hommes qui assurent une mission de service public 24h/24 et 7j/7, souvent dans des conditions déjà extrêmes.
Rassemblement annoncé et revendications claires
Face à cette situation jugée inacceptable, la CFE-CGC annonce un rassemblement de soutien : Mercredi 24 décembre à 10h, devant les urgences, avec une pause des activités non urgentes.
Un geste fort pour rappeler que sans sécurité, il n’y aura bientôt plus de soignants, et que les premiers impactés seront les patients eux-mêmes.
Le syndicat formule plusieurs revendications précises :
-
une condamnation ferme des violences envers les soignants ;
-
une protection fonctionnelle systématique assurée par l’employeur ;
-
une reconnaissance réelle du rôle essentiel des personnels de santé sur tout le territoire ;
-
la fin du silence face au danger et à la violence.
La CFE-CGC appelle enfin la population et les responsables publics à un soutien concret, estimant que la sécurité des soignants est une condition non négociable du maintien du système de santé.

















