En cette période de fêtes, l’hôpital devrait rester un sanctuaire. Un lieu de soins, de silence et de respect, loin des cris et des poings serrés.
Soigner, encore et toujours, malgré la pression et les excès
Au CHT, comme dans tous les hôpitaux, une seule mission guide les équipes : soigner. Soigner tout le monde, sans distinction, sans jugement, sans condition.
Soigner dans l’urgence, dans la fatigue, parfois dans le manque de moyens, souvent sous tension. Voilà le message que les équipes du CHT veulent faire passer la veille du réveillon de Noël.
Mais ces derniers jours, une ligne rouge a été franchie. Des cris, des insultes, des menaces, parfois des violences physiques, ont visé celles et ceux qui portent la blouse.
Des femmes et des hommes dont le métier consiste précisément à sauver, soulager, accompagner.
Le rappeler est devenu nécessaire :
👉 Crier n’accélère pas les soins.
👉 Frapper n’améliore pas la prise en charge.
👉 Menacer ne fait que détruire le lien de confiance.
L’hôpital n’est ni une zone de non-droit, ni un exutoire à la colère sociale. La souffrance n’autorise pas tout. La détresse n’excuse pas la violence.
Derrière chaque blouse, une personne engagée pour le territoire
Derrière chaque soignant, il y a une personne, pas un mur. Une personne qui enchaîne les gardes, les nuits écourtées, les fêtes sacrifiées. Une personne qui veille sur des inconnus pendant que d’autres dorment.
Beaucoup sont nés ici. D’autres ont choisi la Nouvelle-Calédonie par engagement. Tous servent le territoire avec professionnalisme, abnégation et sens du devoir.
Ils viennent travailler malgré les tensions, malgré les insultes, malgré la peur parfois. Ils reviennent le lendemain, parce que le soin passe avant tout.
Dans une société fragilisée, l’hôpital reste l’un des derniers piliers communs. Le fragiliser davantage, c’est affaiblir l’ensemble du corps social.
Le respect des soignants n’est pas une option morale. C’est une exigence républicaine.
Noël, respect et autorité : un choix de société clair
En ce temps de Noël, le message doit être limpide. La solidarité ne se décrète pas, elle se pratique.
Le respect ne se négocie pas, il s’impose.
Soutenir les soignants, c’est :
🙏 les protéger face aux violences
🙏 les respecter dans leur mission
🙏 leur garantir l’autorité nécessaire pour travailler en sécurité
Il n’y a rien de progressiste à banaliser l’agression. Il n’y a rien d’humain à tolérer l’intolérable.
Il n’y a rien de courageux à détourner le regard.
La Nouvelle-Calédonie vaut mieux que la brutalisation du quotidien. Elle vaut mieux que la colère transformée en coups.
Elle vaut mieux que la démission collective.
Serrer les cœurs, pas les poings. Faire de l’hôpital un lieu de soins, mais aussi un lieu d’humanité protégée.
En cette période de fêtes, gardons la magie là où elle est la plus précieuse : entre nous.
Merci aux soignants. Respect à ceux qui protègent la vie.
Et belles fêtes à tous.


















