À l’approche des fêtes de fin d’année, la vigilance des consommateurs ne doit pas fondre sous les lumières de Noël.
En Nouvelle-Calédonie, le bon sens et l’exigence de vérité restent les meilleurs remparts contre les abus commerciaux.
Des appellations prestigieuses qui engagent les professionnels
À l’approche des réveillons, les cartes de restaurants et de traiteurs se parent de mots qui font rêver. Foie gras, truffe, caviar : ces termes évoquent immédiatement le raffinement et justifient, aux yeux du consommateur, un prix élevé.
Mais la DECAT est formelle : utiliser ces appellations engage juridiquement le professionnel. Un foie gras doit être clairement identifié par son origine canard ou oie et par sa catégorie exacte : entier, mi-cuit, bloc ou bloc avec morceaux.
Présenter un bloc de foie gras comme un foie gras entier constitue une pratique trompeuse, strictement encadrée par le droit de la consommation.
Même exigence pour la truffe : un plat ne peut être présenté comme « à la truffe » s’il ne contient qu’un arôme synthétique. Les mentions « aromatisé à » ou « façon truffe » ne trompent pas : elles signifient clairement l’absence de la denrée noble.
Quant au caviar, là encore, le prix doit correspondre à la qualité réellement servie, sans ambiguïté ni artifice marketing.
Menus de fêtes : trois réflexes simples pour ne pas se faire berner
La DECAT invite les consommateurs calédoniens à adopter trois réflexes essentiels, au restaurant ou chez le traiteur, loin de toute victimisation inutile.
Premier réflexe : le détail. Demandez systématiquement l’origine du produit et sa catégorie exacte. Un professionnel sérieux n’a rien à cacher.
Deuxième réflexe : les ingrédients. Pour la truffe notamment, interrogez clairement : s’agit-il de truffe fraîche, de brisures, ou simplement d’un arôme ? La différence est majeure, tant sur le plan gustatif que financier.
Troisième réflexe : l’intitulé du plat. Les formulations comptent. Un intitulé précis protège le consommateur, tandis qu’un intitulé flou sert souvent à masquer une réalité moins noble. Lire le menu attentivement reste un acte de responsabilité individuelle, pas une contrainte.
Décorations de Noël : le plaisir des fêtes ne doit jamais primer sur la sécurité
Sous le soleil calédonien, les décorations de Noël sont soumises à des conditions climatiques exigeantes. Chaleur, humidité et usage prolongé fragilisent rapidement les installations électriques de mauvaise qualité.
La DECAT alerte : guirlandes et sapins défectueux peuvent provoquer courts-circuits, surchauffes, voire incendies. Les fêtes ne justifient aucune prise de risque.
Premier point de vigilance : l’utilisation. Une guirlande conçue pour l’intérieur ne doit jamais être installée à l’extérieur, et inversement. Les normes ne sont pas décoratives : elles sont là pour protéger.
Deuxième point : l’état du matériel. Avant chaque branchement, vérifiez l’absence de fils dénudés, de prises endommagées ou de douilles cassées. Un simple contrôle visuel peut éviter un drame.
Troisième point : la stabilité. Le sapin doit être solidement installé, loin de toute source de chaleur. Une chute ou une surchauffe peut transformer un moment festif en incident grave.
À travers ces rappels, la DECAT assume une ligne claire : la protection du consommateur passe par l’information, la responsabilité et le respect des règles.
Ni alarmisme excessif ni laxisme complaisant : les fêtes doivent rester un temps de plaisir, pas un terrain de tromperies ou d’imprudences.
En Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, exiger la qualité promise et respecter les règles de sécurité, c’est défendre une consommation saine, équilibrée et respectueuse.


















