La stabilité des prix en Nouvelle-Calédonie n’est pas un slogan politique, mais un fait chiffré.
Dans un contexte économique tendu, les chiffres officiels de novembre 2025 rétablissent la réalité.
Une inflation contenue malgré un contexte économique sous tension
En novembre 2025, les prix à la consommation progressent très légèrement de +0,1 %, confirmant une stabilité déjà observée le mois précédent.
Sur un an, l’augmentation atteint +0,5 %, un niveau modéré qui tranche avec les discours anxiogènes régulièrement entretenus dans le débat public.
L’indice des prix à la consommation, tout comme l’indice hors tabac, affiche +0,1 % pour le deuxième mois consécutif, traduisant une maîtrise globale de l’évolution des prix.
Cette stabilité repose sur un équilibre clair : la hausse de l’alimentation (+0,8 %) et de l’énergie (+0,5 %) est compensée par le recul des services (-0,3 %) et des produits manufacturés (-0,2 %).

Contrairement aux narratifs alarmistes, le tabac demeure strictement inchangé, sans impact inflationniste supplémentaire.
Sur l’ensemble de l’année, l’indice général comme l’indice hors tabac progressent de +0,5 %, un niveau historiquement bas au regard des crises traversées depuis 2020.
Ces chiffres rappellent une réalité simple : la Nouvelle-Calédonie ne connaît pas de spirale inflationniste, mais une évolution maîtrisée, malgré un environnement international instable.
Alimentation et énergie : des hausses ciblées, pas une flambée généralisée
Après quatre mois consécutifs de baisse, les prix de l’alimentation repartent à la hausse (+0,8 %) en novembre.
Cette évolution s’explique principalement par le rebond spectaculaire des prix des légumes (+9,6 %), après une chute marquée le mois précédent (-19,3 %).
Les tomates, la salade et le chou de Chine tirent cette hausse, conséquence directe de facteurs saisonniers bien identifiés.
D’autres catégories contribuent plus modestement : produits sucrés (+2,0 %), poisson (+1,0 %), notamment les crevettes fraîches, et produits laitiers (+0,3 %).
À l’inverse, plusieurs postes amortissent cette progression.
Les prix de la viande reculent (-0,4 %), tout comme ceux des pains et céréales (-0,4 %) et des fruits (-0,7 %), tirés par la baisse des fraises, pastèques et melons.
Les boissons non alcoolisées diminuent nettement (-0,9 %), freinant la dynamique haussière globale.
Sur un an, les prix de l’alimentation restent quasiment stables (+0,1 %), preuve que les variations mensuelles ne traduisent pas une dérive structurelle.
Côté énergie, la hausse se poursuit à un rythme modéré (+0,5 %), après une forte progression le mois précédent.
Elle est directement imputable aux carburants (+1,0 %), avec une essence à 157,0 F/L et un gazole à 139,7 F/L.
Le gaz et l’électricité restent, eux, parfaitement stables, limitant l’impact sur les ménages.
Sur un an, les prix de l’énergie progressent de +4,7 %, un chiffre à replacer dans un contexte mondial encore marqué par les tensions géopolitiques.

Services, produits manufacturés et ménages modestes : les faits contre la victimisation
Les services enregistrent une baisse de -0,3 %, après une stabilisation en octobre.
Cette diminution est principalement liée à la chute des prix du transport aérien de voyageurs (-2,9 %), qui s’accentue nettement.
Les loyers d’habitation reculent également (-0,3 %), tout comme le transport maritime de voyageurs (-4,8 %).
Seuls certains loisirs augmentent, notamment les tickets de cinéma et de spectacles (+0,8 %).
Sur un an, toutefois, les services progressent de +1,5 %, un niveau cohérent avec l’évolution des coûts réels.
Les produits manufacturés repartent à la baisse (-0,2 %).
Les reculs concernent les animaux d’agrément et leurs produits (-3,6 %), les voitures particulières (-0,3 %) et les meubles (-1,1 %).
À l’inverse, les gros appareils ménagers (+1,1 %) et certaines pièces automobiles (+0,7 %) progressent, sans inverser la tendance.
Sur un an, les produits manufacturés chutent de -3,7 %, un signal positif pour le pouvoir d’achat.
Concernant les ménages les plus modestes, les prix sont également stables en novembre (+0,1 %).
Comme pour l’ensemble de la population, la hausse de l’alimentation et de l’énergie est partiellement compensée par la baisse des services et des produits manufacturés.
Le tabac, encore une fois, reste inchangé.

En revanche, sur un an, les ménages modestes subissent une hausse plus marquée (+0,9 %), contre +0,5 % pour l’ensemble des ménages.
Un écart réel, mesuré, qui appelle des réponses ciblées, sans outrance ni instrumentalisation politique.
Les chiffres de novembre 2025 le démontrent : l’économie calédonienne tient, loin des caricatures et des postures de victimisation.
La réalité statistique impose un débat sérieux, fondé sur les faits, et non sur la peur.


















