Encore une fois, derrière les murs d’une administration régalienne, la liberté recule dans le silence.
Quand l’autorité confond pouvoir et arbitraire, c’est l’État de droit qui vacille.
Une liberté syndicale piétinée derrière les murs du CPN
Le Syndicat local pénitentiaire FO Justice tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans un tract diffusé le 16 décembre 2025, l’organisation dénonce des entraves répétées à la diffusion de communications syndicales, imputées à la direction locale du Centre pénitentiaire de Nouméa.
Ces pratiques, qualifiées de censure interne, viseraient spécifiquement les messages de FO Justice, pourtant diffusés dans un cadre strictement réglementé.
Pour le syndicat, il ne s’agit ni d’un incident isolé ni d’un simple malentendu administratif, mais bien d’une atteinte caractérisée à la liberté d’expression syndicale, garantie par les textes en vigueur.
Quand la direction s’affranchit du droit au nom de l’ordre
Le droit syndical dans la fonction publique pénitentiaire n’est ni optionnel ni négociable. Il est encadré par des dispositions claires, rappelées noir sur blanc dans le tract : empêcher ou entraver la diffusion d’informations syndicales est interdit. Pourtant, selon FO Justice, la direction locale persisterait à bloquer des communications internes, au mépris du cadre réglementaire.
Le syndicat évoque une posture irresponsable et non conforme au droit, soulignant que diriger ne signifie pas s’affranchir des règles, mais les appliquer avec rigueur et impartialité.
Empêcher l’accès à l’information syndicale, c’est aussi affaiblir la connaissance des droits des agents, nourrir la défiance et détériorer le climat interne dans un établissement déjà sous tension.
FO Justice refuse le silence et dénonce une culture de l’opacité
Face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire, FO Justice revendique une ligne claire : ni désinformation ni mensonge, mais la mise en lumière de dysfonctionnements longtemps dissimulés. Le ton du tract est volontairement offensif, assumant une dénonciation frontale de ce que le syndicat décrit comme des pratiques malveillantes et des censures révélatrices de vérités dérangeantes.
FO Justice exige l’arrêt immédiat de ces atteintes aux libertés syndicales, rappelant que le respect du droit est un pilier non négociable de l’action publique, en particulier dans une institution régalienne.
Le message est sans ambiguïté : le syndicat restera en première ligne, ne se taira pas et continuera de défendre les intérêts des personnels, sans céder à la pression ni à l’intimidation.


















