Encore une fois, une commune de brousse se retrouve en première ligne face à une insécurité qui ne dit plus son nom.
À La Foa, l’inquiétude monte et les élus cessent de se taire.
La Foa confrontée à une recrudescence de violences depuis le début de 2025
Depuis le début de l’année 2025, la commune de La Foa fait face à une recrudescence préoccupante de faits de délinquance. Vols de véhicules répétés, agressions physiques et actes de violence extrême composent un tableau sécuritaire que les habitants n’avaient plus connu à ce niveau.
Dans un courrier officiel daté du 18 décembre 2025, la maire de La Foa alerte directement le représentant de l’État sur la dégradation continue du climat sécuritaire. Cette démarche n’est ni idéologique ni opportuniste : elle s’appuie sur des faits précis, documentés et récents.
Parmi les événements cités figurent l’agression d’un enfant à Farino et celle, le 28 novembre, d’un administré septuagénaire sur le territoire communal. Des faits graves, symboliques d’un franchissement de seuil dans la nature de la délinquance observée.
Si la maire souligne le professionnalisme et la réactivité de la gendarmerie, qui ont permis l’identification rapide des auteurs et l’engagement de procédures judiciaires, elle rappelle une réalité implacable : l’intervention a posteriori ne suffit plus à rassurer durablement la population.
Une insécurité non isolée et un mode opératoire inquiétant
Loin d’être cantonnés à La Foa, ces actes s’inscrivent dans une dynamique plus large. Le courrier évoque explicitement un fait similaire survenu récemment à Poindimié, avec un mode opératoire comparable, confirmant le caractère non isolé de ces agissements.
Cette convergence inquiète, car elle suggère des déplacements, une organisation minimale et une circulation de la violence entre communes. Une réalité que les discours officiels ont parfois tardé à reconnaître.
À l’approche des fêtes de fin d’année, la situation devient d’autant plus sensible. L’augmentation de la fréquentation, la présence de personnes extérieures à la commune et la multiplication des rassemblements créent un terrain propice à de nouveaux passages à l’acte.
La maire insiste sur un point central : ce climat d’insécurité fragilise le sentiment de sécurité, pilier indispensable de la cohésion sociale et de la tranquillité publique. Sans sécurité, il n’y a ni liberté réelle, ni confiance collective, ni vie locale apaisée.
Un appel clair à l’État pour des dispositifs renforcés et visibles
Dans un esprit de partenariat assumé, la commune sollicite le concours renforcé des services de l’État. L’objectif est clair : prévenir plutôt que subir, dissuader plutôt que réparer.
La maire demande la mise en place, totale ou partielle, de dispositifs ayant déjà fait leurs preuves : verrous sur les axes transversaux, renforcement visible des forces de l’ordre, contrôles accrus, présence dissuasive sur le terrain.
Il ne s’agit pas de stigmatiser, encore moins de céder à une logique victimaire, mais de protéger concrètement les administrés. La sécurité n’est pas un slogan, c’est une mission régalienne.
Ce courrier affirme également une conception claire des responsabilités : les collectivités locales ne peuvent pas tout, surtout lorsque la violence dépasse leurs moyens humains et juridiques. L’État doit assumer pleinement son rôle, aux côtés des élus de terrain.
Convaincue de l’attention portée à la protection des populations et à la sécurité des territoires, la maire affirme pouvoir compter sur l’accompagnement de l’État face à ces enjeux majeurs de sécurité publique.
Dans un territoire où le silence a trop souvent servi d’alibi à l’inaction, La Foa fait un choix clair : nommer les faits, assumer la réalité et réclamer la protection due aux citoyens. Une démarche de responsabilité, loin des postures, au service d’une République qui ne renonce pas.



















