Face à la multiplication des atteintes aux biens, l’État mise sur la dématérialisation pour faciliter les démarches des victimes. La plainte en ligne permet désormais de signaler certains faits sans passage immédiat au commissariat. Une procédure encadrée, présentée comme un gain de temps pour les citoyens comme pour les forces de l’ordre.
Quels faits peuvent faire l’objet d’une plainte en ligne
Le dispositif s’adresse aux victimes de vols, cambriolages, dégradations, délits de fuite ou escroqueries hors Internet, lorsque l’auteur des faits n’est pas connu. La procédure concerne uniquement les personnes majeures ou les représentants légaux ou moraux d’une société.
L’objectif est clair : permettre un premier signalement officiel sans attendre, tout en évitant des déplacements parfois contraignants.
Une démarche accessible depuis chez soi
La plainte peut être déposée directement depuis le domicile, à l’aide d’un ordinateur ou d’un téléphone mobile. Deux options sont proposées pour s’identifier : via FranceConnect, en créant une identité numérique grâce à des applications comme France Identité, ou par la création d’un compte à partir d’une simple adresse mail.
Dans le premier cas, la procédure est entièrement dématérialisée. « Vous n’aurez pas à vous déplacer au commissariat » : la plainte est transmise et validée à distance.
Une plainte validée par la police nationale
Une fois la démarche effectuée via FranceConnect, la victime reçoit sa plainte signée par un agent de la Police nationale par voie dématérialisée. Cette signature officielle donne une valeur juridique immédiate au dépôt de plainte.
Lorsque l’identification se fait par simple adresse mail, un rendez-vous ultérieur au commissariat reste nécessaire pour vérifier l’identité et signer la plainte. Une étape présentée comme indispensable pour garantir la sécurité juridique de la procédure.
Un accompagnement possible au commissariat
Pour les usagers moins à l’aise avec le numérique, un local dédié à la plainte en ligne est accessible au commissariat central. Sur place, un agent peut guider la victime dans la création de la plainte.
La signature peut alors intervenir « quelques minutes après la création » du dossier, limitant ainsi l’attente tout en maintenant un accompagnement humain.
La plainte en ligne marque une évolution concrète du service public de la justice et de la sécurité. En simplifiant l’accès au dépôt de plainte, l’État cherche à lever les freins administratifs sans renoncer aux garanties juridiques. Une modernisation utile, à condition que l’information soit claire et que l’accompagnement reste accessible à tous.

















