La France avance là où d’autres commentent.
Dans le Pacifique Sud, la formation militaire devient un outil de stabilité, de souveraineté et de coopération concrète.
Une formation technique exigeante, loin des slogans
En 2025, l’Académie du Pacifique franchit un cap décisif. Elle ne se contente plus de former, elle structure.
Dans un Pacifique exposé aux crises climatiques et aux tensions sécuritaires, la France choisit l’action.
Dès le mois de mai, une formation technique d’opérateur UX11 DELAIR est mise en place. Six stagiaires issus de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Fidji et de Tonga y participent. La formation est dispensée par la Base aérienne 186 de Nouméa-Tontouta.
Objectif : une maîtrise complète du système. Pilotage, maintenance, exploitation des capteurs. Rien n’est laissé à l’improvisation.
Cette approche tranche avec une vision gadget du drone. Ici, la technologie est au service de la mission.
La rigueur militaire française s’impose comme référence. La formation repose sur des standards éprouvés.
Elle transmet un savoir-faire opérationnel, pas un discours.
Dans une région souvent livrée à elle-même, cette exigence compte. Elle renforce l’autonomie réelle des États partenaires.
Sans dépendance, sans idéologie, sans naïveté.
L’intégration opérationnelle, cœur de la crédibilité militaire
Former ne suffit pas : encore faut-il savoir employer. En octobre 2025, les six opérateurs entrent dans le réel.
Ils participent à l’exercice Mhanuu. Un cadre exigeant, interarmées, sans complaisance.
Les drones sont intégrés à une chaîne opérationnelle complexe. Ils coopèrent avec des moyens héliportés.
L’enjeu est clair : insérer le drone dans la manœuvre globale. Pas comme un outil isolé, mais comme un multiplicateur d’efficacité.
Cette étape valide le continuum de formation. Elle prouve que la France forme pour agir, pas pour communiquer.
Les stagiaires apprennent à travailler sous contrainte. Temps réel, coordination, discipline.
Une approche réaliste, fidèle aux engagements français. La crédibilité militaire se construit sur le terrain.
Pas dans les rapports, mais dans l’action. Ce savoir-faire partagé renforce la confiance entre partenaires.
Il consolide une coopération fondée sur le respect mutuel.
Du tactique au stratégique : préparer les décideurs
En novembre 2025, l’Académie va plus loin. Elle forme ceux qui décident.
Onze officiers d’état-major et planificateurs sont réunis. Cinq pays sont représentés : la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Fidji, Tonga, les Samoa et Nauru.
Le stage est centré sur la planification de l’emploi des drones. Contexte interservices, coordination, anticipation.
Le drone devient un outil stratégique. Pas une fin en soi, mais un moyen au service de l’État.
Cette approche globale est une première régionale. Elle prépare les cadres à gérer des crises complexes.
Sécurité maritime, secours, surveillance, catastrophes naturelles. La résilience des États insulaires est au cœur du dispositif.
La France assume son rôle de puissance stabilisatrice. Sans arrogance, mais sans renoncement.
Former des planificateurs, c’est investir dans la durée. C’est refuser la dépendance et le court-termisme.
En juillet 2023, Emmanuel Macron annonçait la création de l’Académie du Pacifique.
Deux ans plus tard, le projet est une réalité concrète. Implantée au RIMaP-NC, l’Académie a pris ses marques.
Elle accueille des soldats venus de toute la région.
En 2025, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plus de 20 activités organisées.
Plus de 550 stagiaires formés. Treize pays partenaires engagés.
La contribution des Forces armées en Nouvelle-Calédonie est centrale. La France ne moralise pas, elle transmet.
Elle ne promet pas, elle forme. Dans un Pacifique stratégique, cette constance est un atout majeur.
L’Académie du Pacifique s’impose comme un outil de rayonnement français. Un rayonnement fondé sur la compétence, la loyauté et l’efficacité.
Face aux défis sécuritaires et climatiques, la France répond par la responsabilité.
Et assume pleinement sa place dans le Pacifique Sud.


















