Nouvelle recomposition au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Un arrêté pris le 15 décembre acte officiellement la création d’un intergroupe “L’Éveil océanien – Calédonie ensemble”, composé de huit élus et présidé par Philippe Dunoyer.
Cette décision intervient dans un contexte politique particulièrement mouvant, quelques jours seulement après la confirmation par le Conseil d’État de la peine d’inéligibilité de Philippe Gomès et Philippe Michel, contraints de quitter leurs mandats au Congrès et à la province Sud.
Une recomposition contrainte… mais structurée
Avec le départ de ses deux figures historiques, Calédonie ensemble se retrouvait menacé de disparition institutionnelle au Congrès, le seuil minimal pour constituer un groupe étant fixé à six élus.
La création de cet intergroupe avec l’Éveil océanien permet donc aux deux formations de conserver une existence politique structurée, des moyens de fonctionnement, et surtout une capacité d’expression collective dans l’hémicycle.
L’intergroupe rassemble huit élus : Philippe Dunoyer, Veylma Falaeo, Jean Kays, Emmanuelle Khac, Magali Manuohalalo, Vaimua Muliava, Annie Qaeze et Milakulo Tukumuli.
Gomès absent… mais toujours présent
Si Philippe Gomès n’est désormais plus élu, il a clairement fait savoir qu’il n’entendait pas se retirer de la vie politique. Dans un courrier largement diffusé, l’ancien président du gouvernement affirme qu’il ne « désertera » pas la scène politique et qu’il restera, jusqu’en 2026, acteur du débat institutionnel et signataire de l’accord de Bougival.
Un message qui n’est pas passé inaperçu dans le microcosme politique, et qui éclaire en creux la création de ce nouvel intergroupe : Calédonie ensemble change de forme, mais pas de ligne, et continue d’organiser son influence, désormais en dehors des mandats électifs directs de son fondateur.


















