Régie Pub
samedi 15 novembre 2025
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
No Result
View All Result

Le bijou de fer du Pacifique né sous Napoléon III

La Dépêche de Nouméa par La Dépêche de Nouméa
15 novembre 2025
dans Mémoire
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
4 minutes

Sous le soleil du Pacifique, une tour de fer dressée contre le vent et le temps.
Symbole du génie français, le phare Amédée raconte l’audace d’un empire qui éclairait le monde.

Le génie français au service de l’Empire

Dès 1859, la France impériale entend sécuriser l’entrée du port de Nouméa, jeune capitale d’une colonie stratégique arrachée à la convoitise britannique. L’archipel calédonien, pris en 1853, devient alors le joyau du Pacifique français.

Sous l’impulsion du gouverneur, le Service des phares et balises imagine un ouvrage digne du prestige national. L’ingénieur Léonce Reynaud, figure majeure du Second Empire, conçoit une tour métallique révolutionnaire, haute de 45 mètres, capable de résister à la corrosion du climat tropical.

Son projet, mariage parfait entre art et science, est présenté à l’Exposition universelle de Londres en 1862 : la France montre au monde qu’elle n’est pas seulement une puissance coloniale, mais une nation d’ingénieurs et de bâtisseurs.

Fabriqué à Paris, dans les ateliers Rigolet, aux Buttes-Chaumont, le phare est d’abord monté à La Villette pour vérification avant d’être démonté, puis embarqué à bord du navire Émile Pereire en 1864. Cinq mois plus tard, la structure arrive à Port-de-France (Nouméa), prête à être érigée sur l’îlot Amédée.

Amédée : un chantier de fer et de foi

Sous la direction du conducteur des Ponts et Chaussées Stanislas Bertin, les travaux sur l’îlot débutent en janvier 1865. Militaires et Mélanésiens œuvrent ensemble, dans une chaleur accablante, à dresser la tour de fer au-dessus du lagon. Dix mois suffiront à accomplir ce miracle d’ingénierie.

Chaque boulon, chaque plaque, chaque patin de fonte trouve sa place dans cette structure hexadécagonale, fixée au sol par un socle de béton massif. Reynaud a pensé à tout : pas de rivetage, pas d’échafaudage, mais un système de montage autonome, symbole de la rationalité industrielle française.

Le 15 novembre 1865, jour de la fête de l’impératrice Eugénie, Madame Guillain, épouse du gouverneur, allume pour la première fois la lampe à huile de colza. Le faisceau éclaire la passe de Boulari, guidant les navires vers la colonie nouvelle.

Le phare Amédée devient ainsi le gardien du lagon, la première lumière française à se refléter dans le Pacifique. Plus qu’un simple monument, c’est un acte de souveraineté : une main tendue de la métropole vers son empire.

Héritage d’acier et fierté nationale

Construit vingt ans avant la Tour Eiffel, le phare Amédée en est presque le précurseur. Son ossature métallique, sa préfabrication et son esthétique fluide annoncent l’âge d’or de la construction en fer, qui fera rayonner la France à travers le monde.

En 1952, la lampe à huile cède la place à un système à pétrole vaporisé, puis à l’électricité en 1985. Depuis, la lumière n’a jamais cessé de briller. Cent soixante ans après son inauguration, le phare Amédée demeure un chef-d’œuvre d’ingénierie impériale et un symbole d’autorité française sur les mers du Sud.

Comparable au phare des Roches-Douvres, dans les Côtes-d’Armor, réalisé par les mêmes ateliers, il incarne l’universalité du savoir-faire national. Là où les Britanniques multipliaient les tubes de tôle rivetés, les Français inventaient la durabilité par la distinction entre la structure et l’enveloppe.

Aujourd’hui encore, cette prouesse technique inspire respect et fierté. Le phare Amédée ne veille pas seulement sur les marins : il raconte la puissance d’un pays qui, au XIXᵉ siècle, osa bâtir la lumière sur les confins du monde.

Tags: architecture métallique.génie françaishistoire maritimeîlot AmédéeLéonce ReynaudNapoléon IIInouméanouvelle-calédoniepatrimoine colonialPhare Amédéephares et balisesSecond Empire

Continuer la lecture

Ce face-à-face qui a changé la FranceMémoire

Ce face-à-face qui a changé la France

10 Nov 2025
Torch : l’opération qui a réveillé la FranceMémoire

Torch : l’opération qui a réveillé la France

8 Nov 2025
Comment Le Bourget a propulsé la France dans le cielMémoire

Comment Le Bourget a propulsé la France dans le ciel

12 Nov 2025
172 ans plus tard, le drapeau français flotte toujoursMémoire

172 ans plus tard, le drapeau français flotte toujours

24 Sep 2025
Article précédent

Aircal : l’enquête qui menace vingt ans de gestion UC

Article Suivant

Et si c’était VOUS qui changiez l’hôpital ?

Article Suivant

Et si c’était VOUS qui changiez l’hôpital ?

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Fil d'infos

15/11 à 15:00

Nouméa vibre pour la 15ᵉ édition de la BlueScope Race

Elle revient, plus forte que jamais, sur un lagon qui n’a rien perdu de sa majesté.Un rendez-vous sportif, identitaire et assumé, où la fiert�...

15/11 à 14:00

La Semaine de l’Industrie 2025 : la FEINC veut réveiller l’économie calédonienne

Face à une économie en quête de souffle, la Fédération des Entreprises et des Industries de Nouvelle-Calédonie (FEINC) relance la dynamique i...

15/11 à 13:00

Et si c’était VOUS qui changiez l’hôpital ?

Dans un système de santé parfois englué dans la technocratie, une vérité demeure : rien n’est plus puissant que la voix des patients.Et si, ...

15/11 à 12:00

Le bijou de fer du Pacifique né sous Napoléon III

Sous le soleil du Pacifique, une tour de fer dressée contre le vent et le temps.Symbole du génie français, le phare Amédée raconte l’audace ...

15/11 à 11:00

Aircal : l’enquête qui menace vingt ans de gestion UC

Sous la moiteur politique du pays, un parfum de vérité rattrape enfin des années de décisions opaques.À Aircal, l’heure n’est plus aux dis...

Logo La Depeche
L'actualité en continue
sur La Dépêche
logo ladepeche nc

RUBRIQUES

  • Au delà du récif
  • Economie
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Opinions
  • Politique
  • Société
  • Vidéos

Le réseau

  • OcéaneFM
  • Le JDD
  • La Dépêche de Nouméa
  • SudTV
  • La Factory

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

  • À votre avis ?
  • Accueil
  • BTM Radio
  • Contact
  • Le Flux
  • Mentions Légales
  • Météo
  • Politique de Confidentialité
  • Politique de cookies
  • Régie Pub

© 2025 - La Dépêche de Nouméa

LE PALIKA CLAQUE LA PORTE DU FLNKS : LA RUPTURE EST CONSOMMéERéCAP SUR LA MéTHODE DE LA MINISTRE : SéCURITé D’ABORD, RELANCE ENSUITEBUDGET 2026 : FINI LES PRêTS, PLACE à LA VéRITé FINANCIèREDIABèTE : LA PANDéMIE SILENCIEUSE QUI N’éPARGNE PLUS PERSONNEMéDIAS CALéDONIENS : QUAND LE PEUPLE RéCLAME ENFIN LA PAROLEOPéRATION ANTI-STUPS à HOUAïLOU : 1 100 PLANTS DE CANNABIS ET 150 DE PLUS ARRACHéSDéMANTèLEMENT à RIVIèRE-SALéE : QUAND L’ÉTAT FRAPPE FORT CONTRE LE TRAFICLE TRANSFERT VERS TONTOUTA QUI MET LE FEU AUX AILES

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo

© 2025 - La Dépêche de Nouméa