Les auditeurs d’Océane FM s’inquiètent de voir des enfants au bingo ou dans la rue aux heures de classe et pointent la responsabilité des parents.
Jeunesse en dérive tranquille : ce que voient les auditeurs
Dans les coups de gueule d’Océane FM, la jeunesse revient sans cesse. Pas par grandes théories, mais par des scènes du quotidien qui interrogent. Une auditrice raconte ce qu’elle voit devant l’hôpital : des jeunes en tenue d’école, à des horaires où ils devraient être en classe.
Pour elle, ce n’est pas un détail :
Il faut vraiment être encore à l’école à cet âge et pour l’avenir
dit-elle, la voix serrée.
Un autre auditeur va dans le même sens : avant de tout mettre sur le dos de « la jeunesse », il rappelle que les adultes donnent le cadre… ou l’absence de cadre. L’idée qui revient, c’est que ces jeunes ne sont pas tombés là par hasard : ils suivent des modèles, ceux qu’ils voient à la maison.
Enfants au bingo, parents à la table de jeu
Une intervenante décrit une scène devenue trop banale à ses yeux : des parents qui récupèrent leurs enfants à l’école… pour les emmener directement aux bingos sauvages.
Elle explique : on voit les parents jouer, et les gosses, encore en uniforme, traîner à côté. Elle s’interroge même :
Je ne sais même pas s’ils ont pris leur goûter
Pour cette auditrice, le message envoyé est clair :
- le jeu passe avant les devoirs,
- le bingo avant le repas,
- le temps libre avant l’école.
Elle ne cherche pas à juger la misère sociale ou les difficultés familiales, mais elle pose une ligne rouge :
Les parents, faites les bons choix
Son coup de gueule est simple : si on laisse les enfants grandir dans ces habitudes, il ne faut pas s’étonner ensuite de les retrouver dans la rue, dans les ennuis ou dans les mauvaises fréquentations.
“Avant de parler des jeunes, balayez devant la maison”
Un auditeur résume ce que beaucoup pensent tout bas :
Avant de parler de la jeunesse, déjà balayer devant la maison
Pour lui, les discours d’adultes qui appellent à « tout casser » ou à « tout brûler » nourrissent un climat délétère. Il fait le lien entre les mots des grands et les actes des jeunes : quand certains entendent des adultes parler de tout détruire, « ça les motive à aller faire encore plus de mal ».
Une autre auditrice insiste sur le respect : respect à la radio, respect des autres, respect des lieux publics. Selon elle, c’est ce respect qui doit être transmis aux enfants, bien avant les grands slogans politiques.
Dans ces témoignages, la ligne est claire :
- la jeunesse n’est pas seule en cause,
- la première éducation se joue à la maison,
- et sans cadre parental solide, l’école et la société ne peuvent pas tout rattraper.
Reprendre la main sur l’éducation, ou renoncer à l’avenir
Ce qui se dégage de ces appels, ce n’est pas un rejet de la jeunesse, mais une inquiétude profonde. Les auditeurs ne demandent pas plus de discours, ils demandent plus de responsabilités :
- des parents qui assument leur rôle,
- des adultes qui mesurent l’impact de leurs paroles,
- une société qui cesse de tout attendre des institutions quand le problème commence dans le salon, à la sortie d’école ou dans les allées du bingo.
Le message est brutal mais lucide : si les parents décrochent, la rue récupère.
Aux Calédoniens de décider si cette jeunesse sera une génération sacrifiée… ou une génération à qui l’on aura enfin donné des repères clairs.

















