Je me suis levé. J’ai regretté.
Macron a envoyé un courrier.
Pas une carte postale, un courrier présidentiel.
Il a invité tout le monde à Paris.
Même ceux qui voulaient plus voir Paris.
Et même ceux qui veulent plus voir la France.
On nous a dit que le sommet durerait “le temps qu’il faut”.
Donc entre une réunion de copropriété et une guerre froide.
Sonia Backès a souri.
Nicolas Metzdorf a parlé.
Dunoyer a espéré.
Les maires ont dit “enfin”.
Le FLNKS a dit “peut-être”.
Le Rassemblement National a dit “vous nous oubliez pas, hein ?”
Et la CCI a dit “nous aussi on veut sauver la Calédonie… mais avec du cash.”
Le sommet s’annonce comme la dernière chance.
La dernière chance avant les provinciales.
La dernière chance avant la chute.
La dernière chance… avant qu’on n’ait plus de chance.
À côté de ça,
Le gouvernement local a essayé d’exister.
Ils ont parlé innovation, numérique, économie, soutien à l’emploi.
Des mots puissants,
Avec zéro sou derrière.
Mais c’est l’intention qui compte.
On a aussi fêté les 171 ans de Nouméa.
Avec des lanternes.
Des vraies, pas des promesses politiques.
On a appris que le Betico était au garage,
Que le chômage partiel allait disparaître,
Et que les termites étaient toujours là,
Comme certains partis politiques.
À la fin,
Deux jeunes Calédoniens sont partis faire du rugby à Pau.
Enfin une bonne nouvelle.
Eux, au moins, ils ont un avenir clair.
À l’inverse de la Nouvelle-Calédonie.
Bref. On a eu des lanternes dans le ciel…
…et de la brume dans la tête.