En Nouvelle-Calédonie, la transition écologique prend un tournant concret : la province Sud et l’ADEME soutiennent ceux qui passent à l’action.
Pas de discours creux : du concret. Financer l’économie circulaire, c’est défendre la souveraineté économique du territoire.
Donner une seconde vie à l’économie calédonienne
Réduire, réutiliser, recycler : trois verbes simples qui résument une vision ambitieuse. Avec le nouvel appel à projets “Économie circulaire”, la province Sud et l’ADEME Pacifique entendent récompenser les acteurs du territoire qui refusent la logique du gaspillage et choisissent la relance par la production locale.
Objectif clair : limiter la consommation de ressources, réinjecter les déchets dans la production et favoriser des modèles économiques durables. Dans un contexte où les subventions publiques doivent enfin servir à quelque chose, cet appel incarne une politique de responsabilité économique, écologique et morale.
Ce dispositif cible toutes les structures déjà implantées : entreprises, associations, collectivités, établissements de santé ou de restauration. En revanche, les particuliers et les structures sans statut sont exclus. Un choix assumé : soutenir le sérieux plutôt que l’improvisation, et encourager ceux qui bâtissent sur du solide.
Les projets les plus attendus concernent la valorisation des déchets issus des destructions récentes, la réparation dans le bâtiment ou les textiles, le réemploi ou la création de tiers-lieux collaboratifs. Autrement dit, remettre les Calédoniens au travail utile, au service de leur propre territoire.
Produire local, penser durable : l’économie circulaire comme moteur
Ce que propose la province Sud, c’est une révolution de bon sens. Face à la crise des matières premières, il ne s’agit plus de dépendre des importations, mais de reconstruire une économie souveraine, capable de recycler et d’innover.
Chaque projet devra démontrer une dimension innovante ou exemplaire : qu’il s’agisse de technicité, de gouvernance ou de filière d’activité, la démarche doit apporter une valeur nouvelle au territoire.
Les projets seront évalués selon sept critères précis : innovation, reproductibilité, faisabilité technique, impact économique, création d’emplois, effet de levier financier et clarté du dossier. Rien n’est laissé au hasard.
Les aides financières ne doivent pas devenir des rentes politiques déguisées : un élu, un gérant ou un membre d’association directement intéressé ne peut en bénéficier. Une condition essentielle pour garantir la transparence et la probité du dispositif.
Au-delà des chiffres, c’est un modèle économique calédonien que l’on veut redessiner : celui qui fait confiance aux entrepreneurs plutôt qu’aux subventions d’entretien, et qui valorise le travail, l’innovation et la responsabilité environnementale.
Une écologie de production, pas de pénitence
Contrairement à l’idéologie décroissante importée de métropole, l’écologie de terrain défendue ici est productive et patriotique : préserver les ressources locales tout en créant de l’activité.
Les projets retenus auront vocation à servir d’exemples et à être valorisés auprès des autres acteurs pour amplifier l’effet d’entraînement. Cette approche pragmatique répond à une conviction simple : la transition écologique réussira si elle crée de la richesse et des emplois.
Les dossiers doivent être déposés avant le 14 novembre 2025 pour la première session, et avant le 30 janvier 2026 pour la seconde. Les lauréats seront annoncés respectivement en décembre 2025 et mars 2026.
Le dépôt se fait en ligne auprès de la DDDT (province Sud) et de l’ADEME, via les adresses officielles :
📧 [email protected]
📧 [email protected]
Une fois le projet validé, les porteurs s’engagent à rendre compte de l’utilisation des aides et à diffuser leurs résultats. Une exigence de rigueur, gage de sérieux et de continuité.
Loin des slogans et des postures, cet appel à projets symbolise une écologie de conviction, ancrée dans la réalité économique du pays.
Il ne s’agit pas d’imposer des contraintes, mais de stimuler l’intelligence locale, d’encourager la transformation des déchets en opportunités, et de bâtir une économie circulaire calédonienne, fière et indépendante.
La province Sud et l’ADEME posent ici un acte politique fort : celui de croire encore à la capacité du territoire à innover, produire et se relever par lui-même.


















