Je me réveille, trois “facilitateurs” ont atterri à Nouméa pour “lever les ambiguïtés” de Bougival, et la première chose qu’ils lèvent, c’est le calendrier : séance du Congrès décalée, avis repoussé, loi renvoyée au 17 décembre.
Pendant que Paris parle architecture institutionnelle, à La Foa un papy se fait démolir sur un parking pour un pick-up, à Touho une maman meurt sur la route, son bébé est blessé, à Nouméa on découvre un obus sur un chantier, et un officier du RSMA dort en prison en attendant que la justice fasse le tri entre viols, rumeurs et présomption d’innocence.
Au collège de Koné, on règle le harcèlement à coups de sit-in, de banderoles et de pressions sur la direction pendant que le vice-recteur répète que l’école doit rester un lieu de neutralité; à la Bernheim, la culture tourne en plan de redressement sur trois ans, pendant qu’on prépare un Service national volontaire pour 2027 censé remettre un peu de discipline dans tout ça.
Heureusement, pendant que le pays cherche un accord et un cap, une start-up calédonienne s’envole vers Hong Kong, des juristes planchent sur la justice transitionnelle, Poum décroche une palme pour ses récifs, Suzanne Wajoka empile les buts au Mondial de hand, le squash rend hommage à Enzo Corigliano, et des Calédoniens déposent des jouets au pied d’un sapin qu’ils ne verront jamais chez eux. Bref.


















