Régie Pub
lundi 18 août 2025
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
No Result
View All Result

Philippe Gomès inéligible : la chute

La Dépêche de Nouméa par La Dépêche de Nouméa
2 juillet 2025
dans Politique
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
7 minutes

Condamné pour détournement de fonds publics et frappé d’inéligibilité immédiate, Philippe Gomès voit sa carrière politique brutalement interrompue par la justice. Après deux décennies d’influence ininterrompue, de la province Sud au gouvernement local, le fondateur de Calédonie Ensemble est rattrapé par des pratiques contestées liées à l’emploi de collaborateurs. Cette décision judiciaire relance un débat profond sur son héritage politique, entre stratégie institutionnelle, ruptures internes et bilans économiques controversés.

Le « fossoyeur de la Nouvelle-Calédonie », condamné

Condamné pour détournement de fonds publics et frappé d’inéligibilité immédiate, Philippe Gomès quitte la scène par la petite porte. L’ancien président du gouvernement, député et pilier de la vie institutionnelle calédonienne depuis 2004, vient de subir la sanction que ses opposants espéraient depuis longtemps : une exécution judiciaire sans appel, du moins dans l’opinion. Pour Sonia Backès, il s’agit ni plus ni moins que de « la fin programmée d’un destructeur ».

Une carrière jalonnée de décisions structurantes… et contestées

L’ascension politique de Philippe Gomès débute véritablement en 2004, lorsqu’il parvient à prendre la tête de la province Sud, en s’appuyant sur une coalition inattendue entre son mouvement Avenir Ensemble et les élus du Front national. Cette prise de pouvoir met fin à l’ère Jacques Lafleur, brise l’unité du camp loyaliste et marque une rupture durable dans le paysage institutionnel calédonien. Lors de son discours de politique générale, le nouveau président de la province déclare : « La priorité de la province Sud, c’est la province Nord », signe d’un repositionnement stratégique aux effets durables.

Mais c’est en 2007 que se joue un tournant politique majeur : lors des législatives, Philippe Gomès se présente à la dernière minute, malgré l’investiture officielle de l’Avenir ensemble en faveur de Didier Leroux pour la première circonscription. Cette trahison politique du maire de La Foa offre la victoire au candidat du Rassemblement, Gaël Yanno. En réaction, P. Gomès fonde Calédonie ensemble, nouveau véhicule politique centré autour de sa personne et de sa stratégie.

Au fil des années, les décisions portées par Philippe Gomès suscitent autant de soutiens que de critiques, parfois même au sein de son propre camp. Plusieurs projets emblématiques, jugés ambitieux mais clivants, jalonneront son parcours :

  • Le programme des 1 000 logements sociaux par an, qui, bien qu’ayant répondu à une demande pressante, a révélé ses limites lors des émeutes de mai 2024 ;

  • La calédonisation progressive des compétences régaliennes, qui a modifié les équilibres internes dans plusieurs administrations sensibles, notamment au sein des forces de sécurité ;

  • L’augmentation rapide du nombre d’agents à la province Sud, avec une hausse de 50 % des effectifs en cinq ans, pointée du doigt pour son impact budgétaire ;

  • Le projet hôtelier de Deva, avec ses 187 chambres construites malgré des préconisations techniques plus modestes, générant, selon plusieurs audits, une perte cumulée de 10 milliards CFP ;

  • La défense du modèle industriel de l’usine du Nord, malgré des incertitudes récurrentes sur sa rentabilité à long terme ;

  • Le soutien à la montée au capital de la SLN par la Nouvelle-Calédonie, opération coûteuse et aujourd’hui critiquée au regard de la situation financière du secteur ;

  • Enfin, le refus d’ouvrir le débat sur le dégel du corps électoral dès 2007, une position alors jugée stratégique, mais qui aurait privé l’État d’une visibilité plus fine sur les aspirations réelles des électeurs.

À cette liste s’ajoute l’un des dossiers les plus contestés de la mandature Gomès : la mise en place de la Taxe générale à la Consommation (TGC). Présentée comme une réforme de modernisation fiscale, elle suscite encore aujourd’hui interrogations et critiques quant à son efficacité économique réelle, en particulier face à la vie chère.

Ces orientations ont profondément marqué la gouvernance locale et nourrissent encore aujourd’hui de nombreux clivages dans le paysage politique calédonien.

Le poison lent du double jeu

En 2014, élu sur une ligne ouvertement « loyaliste », Philippe Gomès entame un virage ambigu. Tout en continuant d’endosser les habits du défenseur de la France, il multiplie les positions conciliantes envers les indépendantistes. En 2019, sa posture devient caricaturale : dans chaque négociation, il ne défend plus son camp, mais égrène les objections supposées des indépendantistes. Le point de rupture a lieu à Deva, le 6 mai 2024, quand il soutient ouvertement le projet d’indépendance-association proposé par Manuel Valls, allant jusqu’à reprendre l’argument de la menace de nouvelles violences pour le justifier.

Pendant que Nouméa brûlait, le 13 mai, nul ne sait où était Gomès. Ni sur les barrages, ni dans les quartiers. L’homme fort d’hier est devenu l’absent d’aujourd’hui.

Le coup de grâce de 2019 : l’isolement stratégique

Le véritable point de rupture survient en mai 2019, au lendemain des élections provinciales. En position affaiblie, Philippe Gomès tente de constituer une majorité, dans les institutions, en s’alliant avec les groupes indépendantistes, dans l’objectif assumé d’empêcher l’Avenir en confiance, coalition issue de la droite loyaliste, de gouverner. Un pari politique qui se retourne contre lui : deux figures montantes de Calédonie Ensemble, Nicolas Metzdorf et Nina Julié, choisissent alors de quitter le parti, refusant toute entente avec les indépendantistes.

Ce désaveu interne entame gravement sa crédibilité, et marque le début d’un isolement politique de plus en plus visible. À partir de cette date, plus aucune alliance stable ne sera possible, ni avec les indépendantistes, méfiants à son égard, ni avec les non-indépendantistes, divisés par ses choix successifs. Son poids politique se réduit, malgré une présence constante dans les négociations institutionnelles.

Une condamnation qui scelle une trajectoire

La décision du tribunal correctionnel de Nouméa, qui le frappe d’inéligibilité avec exécution immédiate, ne laisse plus guère de place au doute : la page Gomès se tourne brutalement. Pourtant, Calédonie Ensemble dénonce un jugement en contradiction avec les décisions du parquet et du siège en 2013 et 2014, rappelant qu’aucune évolution juridique ou législative ne justifie un tel revirement. Le parti annonce un appel, un référé suspension et un recours au fond devant le Conseil d’État.

Mais le mal est fait : Philippe Gomès perd ses mandats à la province Sud et au Congrès, après deux décennies d’omniprésence institutionnelle. De l’Avenir Ensemble à Calédonie Ensemble, il aura été président du gouvernement, député, chef de groupe et souvent… seul contre tous.

Pour ses adversaires, cette condamnation est plus que juridique : elle est politique, morale et historique. Sonia Backès l’écrit noir sur blanc : « Sa parole ne peut plus être entendue après cela. »

Si Philippe Gomès est fragilisé par la décision rendue ce mardi 1er juillet 2025, il doit encore affronter l’issue du verdict de la Cour de cassation, lié à Nouvelle-Calédonie Énergie.

La condamnation de l’ancien député de la seconde circonscription clôt un cycle politique qui aura durablement façonné la vie institutionnelle calédonienne, souvent dans la division. Si ses soutiens dénoncent une manœuvre judiciaire, ses opposants y voient la juste conséquence d’années de décisions clivantes, parfois perçues comme contraires à l’intérêt général.
Reste une question centrale : un homme politiquement affaibli et juridiquement disqualifié peut-il encore prétendre peser sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ?

Tags: calédonie ensembleDétournement de fonds publicsinéligibilitéJustice calédoniennenouvelle-calédoniephilippe gomèsProvince SudSonia Backès

Continuer la lecture

Deux visions inconciliables pour l’avenir du territoirePolitique

Deux visions inconciliables pour l’avenir du territoire

9 Mai 2025
Rencontre Larcher–FalaeoPolitique

Rencontre Larcher–Falaeo

19 Juin 2025
La mairie du Mont-Dore s’exprime…Politique

La mairie du Mont-Dore s’exprime…

3 Août 2025
L’État apporte 73,5 millions F.CFPPolitique

L’État apporte 73,5 millions F.CFP

14 Juin 2025
Article précédent

Tentative d’agression au couteau

Article Suivant

“Inéligibilité : la QPC qui peut tout changer en Nouvelle-Calédonie”

Article Suivant

“Inéligibilité : la QPC qui peut tout changer en Nouvelle-Calédonie”

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Fil d'infos

17/08 à 21:18

Dominique Fochi : entre refus et contradictions

Invité du journal télévisé, Dominique Fochi n’a pas mâché ses mots : P...

17/08 à 20:52

Bougival : une logique inspirée du Pacifique

L’accord de Bougival introduit une règle de majorité renforcée au Congrè...

17/08 à 20:33

FLNKS : lettre choc envoyée à Macron

Réuni le 9 août à la tribu de Nepa, le 45ᵉ congrès extraordinaire du Fro...

17/08 à 18:47

La Foire de Bourail 2025 explose les compteurs

Un week-end de pluie, une terre transformée en gadoue. Et pourtant, la Brouss...

17/08 à 18:00

Alpha Blondy et les légendes du reggae font vibrer Bourail

Le Guidance Festival, se tiendra le 27 septembre 2025 à la Plaine de Téné, ...

17/08 à 16:38

Le petit État qui tient encore tête à la Chine

Le Timor oriental, l’un des plus jeunes États du monde, résiste encore à ...

17/08 à 12:00

La nuit fatale de Nicolas Fouquet

Éclats de diamants, musique de Lully et faste sans égal : le 17 août 1661, ...

Logo La Depeche
L'actualité en continue
sur La Dépêche
logo ladepeche nc

RUBRIQUES

  • Au delà du récif
  • Economie
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Opinions
  • Politique
  • Société
  • Vidéos

Le réseau

  • OcéaneFM
  • Le JDD
  • La Dépêche de Nouméa
  • SudTV
  • La Factory

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

  • À votre avis ?
  • Accueil
  • Contact
  • DPN Radio
  • Le Flux
  • Mentions Légales
  • Météo
  • Politique de Confidentialité
  • Politique de cookies
  • Régie Pub

© 2025 - La Dépêche de Nouméa

FLNKS : UN FUTUR POLITIQUE ENTRE LES MAINS D’ACTEURS NON éLUS60 PRODUITS DéFISCALISéS : LE PLAN ANTI-VIE CHèRESOUVERAINETé : LE MICRO-PARTI MNIS éTRILLE L’UCLE PONT DE L’INDéCENCEPROFANATION DE LA TOMBE DE JACQUES LAFLEURLA NUIT Où BERLIN A éTé COUPéE EN DEUXBOUGIVAL : LES LOYALISTES ET LE RASSEMBLEMENT ACCUSENT LE FLNKS DE TRAHIR SA PAROLELA GRèVE DE L’INDéCENCE

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

Gérer le consentement
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}
No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo

© 2025 - La Dépêche de Nouméa