Depuis quelques jours, Jean-Baptiste Rivoire, patron d’une micro-structure d’investigation, s’improvise procureur de la presse calédonienne pour solder ses comptes avec Vincent Bolloré. Prétexte commode : nous désigner comme le « relais local » d’un empire qu’il fantasme tentaculaire. Nous ne doutons pas qu’il soit sincère dans sa tentative. Mais disons qu’entre le terrain calédonien, où nous passons nos journées, et le terrain vague, où il semble installer sa pensée, il y a quelques mètres de vide. Il faut dire qu’il n’en est pas à sa première charge contre ceux qui, selon lui, incarnent une vision trop libre, trop ambitieuse de l’information. Depuis son éviction de Canal+, Jean-Baptiste Rivoire recycle toujours les mêmes ennemis : Bolloré, CNews, la droite, les puissances invisibles. Il ne décrit pas la réalité, il récite un exorcisme.
Le Monde, donneur de leçons subventionné
Comme si cela ne suffisait pas, Le Monde, dans son article du 9 juillet 2025, ajoute sa couche de morale parisienne en nous pointant comme la caisse de résonance du groupe Bolloré en Nouvelle-Calédonie. Une vieille ficelle : expliquer de Paris à 18 000 kilomètres ce que devraient penser et dire les Calédoniens. Qui croit encore à cette pseudo-neutralité éditoriale, quand on sait que le quotidien touche chaque année des millions d’euros d’aides publiques, et bénéficie de la bienveillance de ses actionnaires milliardaires ?
Notre position est claire
Alors mettons les points sur les i. Oui, La Dépêche de Nouméa est en lien avec le réseau de médias du groupe Bolloré : nous sommes partenaires et nous en sommes fiers. Nous préférons la clarté aux faux-semblants. Notre rédaction est composée de journalistes ancrés ici, sur le terrain, au plus près de celles et ceux qui font la Calédonie d’aujourd’hui et de demain. Nos enquêtes, nos reportages, nos analyses ne sont ni dictés, ni réécrits à Paris. Notre seule ligne, c’est l’exigence et la liberté.
Les vraies dépendances
Et Le Monde ? Que dire de ce « journal de référence » financé à coups de millions d’euros de subventions publiques chaque année, tenu par un trio d’actionnaires milliardaires — Xavier Niel, Matthieu Pigasse, Daniel Kretinsky — qui se présentent en garants autoproclamés de l’indépendance. Derrière la façade, le confort. Derrière les grands discours, l’entre-soi.
Qui paie, décide.
Ici, ce sont nos lecteurs qui font vivre notre titre, pas des aides d’État ni des arrangements entre grandes fortunes.
Nous, enracinés ici
La Dépêche de Nouméa ne reçoit aucun franc et aucun euro d’argent public. Nous vivons chaque jour ce que nous écrivons. Nous côtoyons nos lecteurs au marché, sur les routes, dans les communes éloignées comme au cœur de Nouméa. Nous parlons leur langue, nous connaissons leurs inquiétudes et leurs espoirs. Voilà pourquoi nous continuerons à défendre une ligne éditoriale sans concession : libre, audacieuse, ancrée. Une ligne qui dit ce qu’elle pense et qui ne change pas de cap au gré des modes et des pressions.
Bolloré, une réussite qui inspire
Et puisque tout le monde veut donner des leçons sur Vincent Bolloré, parlons-en. Cet entrepreneur parti de presque rien a bâti, par sa vision, son audace et son exigence, l’un des plus grands groupes industriels et médiatiques français. Il a pris des risques, créé des emplois, investi là où d’autres reculent. Il a toujours défendu une idée simple : l’indépendance réelle est celle de ceux qui osent investir, construire et durer. Vincent Bolloré est l’un des derniers hommes à porter une vision claire de la France. Et de sa grandeur. Et nous, à La Dépêche de Nouméa, nous nous reconnaissons pleinement dans cette ambition et nous y contribuerons modestement.
Une voix libre pour demain
C’est pourquoi nous continuerons à porter haut et fort notre voix propre : libre, calédonienne et ambitieuse. Nous ne céderons jamais aux intimidations, ni aux procès d’intention. Ce que nous bâtissons leur fait peur. Et c’est bon signe. Nous resterons fidèles à ceux qui vivent ici, parlent vrai et n’attendent plus rien de Paris.
La Dépêche de Nouméa — Fièrement indépendante. Fièrement calédonienne. Fièrement libre.